Quelque 1,4 million de véhicules, 7 millions de batteries, 400 000 tonnes de pneus ou encore 30 000 tonnes de pare-brise, tels sont les déchets générés par l’industrie automobile chaque année en France, sans compter les huiles, solvants et autres effluents toxiques pour l’environnement. Des réseaux de recyclage se mettent en place, d’autant qu’une directive européenne va contraindre les constructeurs à recycler, dès 2002, 85 % du poids des véhicules. Ce taux devra passer à 95 % à l’horizon 2006. Aux projets qui naissent çà et là chez quelques grands constructeurs, O2Game propose une alternative fédératrice avec un site de gestion de l’information indépendant. Olivier Fort défend son approche : “Nous offrons 3 leviers économiques aux constructeurs : la fédération de la plate-forme pour en diviser les coûts, une diminution des frais quant à la collecte et enfin, en terme de logistique “.
Un outil de communication et de reporting
De fait, l’évolution de la plate-forme s’est réalisée en fonction des demandes de chaque constructeur, les nouvelles fonctions profitant à l’ensemble. Le site gère aujourd’hui 27 filières de recyclage différentes. Un accès grand public est possible. Il constitue un moyen pour les constructeurs de montrer leur action vis-à-vis de l’environnement. Tout un chacun consulte les cartes des volumes de produits collectés.Trois autres types d’accès sont aujourd’hui proposés aux collecteurs, aux concessionnaires et enfin, aux constructeurs. Pour ces derniers, l’outil fourni va dépasser la simple fonction de benchmark du réseau et va servir d’outil de travail pour mettre en place des systèmes de primes environnementales pour leurs concessionnaires. Ainsi, pour les motiver, des constructeurs tels que Mercedes testent des systèmes de primes en fonction du volume ou de la variété des produits confiés par le garage aux collecteurs.
Des choix techniques qui font confiance à l’open source
Dès le départ, le directeur technique d’O2Game a fait le choix de miser au maximum sur les solutions open source et les standards. Les développements ont été menés en langage Java et les pages sont générées via des servlets. Les graphes affichés sur le site sont dessinés à la volée, en accès direct sur les bases de données du système. Celles-ci, aujourd’hui DB2 d’IBM, contiennent environ un million d’enregistrements. Les informations sont envoyées par les collecteurs par transfert de fichiers CSV via e-mail ou FTP, directement sur la plate-forme.Depuis le lancement du projet, Olivier Fort reconnaît avoir investi plusieurs millions de francs, mais les résultats sont là : 5 000 concessionnaires accèdent à AutoEco et la liste des 23 marques aujourd’hui adhérentes à la plate-forme est d’ores et déjà impressionnante. Audi, BMW, Honda, Mercedes-Benz, Ford, Volkwagen, Smart, pour n’en citer que quelques-uns, ont rejoint la plate-forme avant même que la loi ne les ait obligés à recycler massivement les véhicules qu’ils vendent. Il ne manque que les constructeurs français avec qui Olivier Fort négocie activement. Il espère pouvoir conclure d’ici Noël…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.