Que sont devenus les précédents lauréats ?

Noheto (prix 2001):” Notre nouvelle version J2EE dynamise notre activité “

” Nous gagnons de plus en plus d’affaires depuis mars 2002, date à laquelle est sortie de la version J2EE de notre moteur “, assure Paul Perdrieu, président de Noheto. Pour porter son produit ?” d’abord proposé sous Windows ?” sur la plate-forme de Sun, le lauréat de l’édition 2001 de notre concours a bénéficié d’un soutien financier de l’Anvar d’un montant de 150 000 euros.” Nous sortons de la phase R&D, ponctuée par la validation de notre technologie, pour aborder l’étape de commercialisation active “, poursuit Paul Perdrieu. Au-delà de l’outil de développement, l’éditeur définit désormais son innovation technologique comme une brique de gestion de contenu. Une brique pour laquelle le Français entame une démarche d’intégration avec les outils d’infrastructure phares, tels les serveurs d’applications J2EE de BEA, d’IBM ou d’ATG.

Catalliances (prix 2000) : ” Nous verticalisons notre offre “

omme d’autres sociétés lauréates, Catalliances a souffert de la crise touchant la net économie en 2001. La société, spécialisée dans la publication numérique d’informations commerciales et marketing, a dû revoir sa stratégie de financement. Jean-Marc Montels, son directeur, l’explique ainsi : ” Le capital-risque faisait partie de notre politique. Mais lorsque le marché internet s’est effondré, les circuits de financement du capital-risque se sont retournés. Nous avons alors dû nous rabattre sur le capital-développement, c’est-à-dire atteindre rapidement notre seuil de rentabilité. “ Pour ce faire, la société se lance dans une verticalisation de son offre : Cat’B2B, Cat’Fashion, Cat’Studio, etc. Elle veut désormais s’appuyer sur des partenariats internationaux, comme celui signé récemment avec l’Italien TTX.

Oxydian (prix 1999) ?” défunte :” Nos investisseurs ont jeté le bébé avec l’eau du bain “

n 1999, Oxydian était l’un des modèles de la nouvelle économie à venir. Cette start up spécialisée dans le diagnostic automatique de pannes logicielles a reçu la même année le prix de la jeune entreprise et 4,6 millions de francs (701 265 euros) de subvention de la part de l’Anvar. ” Malheureusement, si ce prix nous a donné une certaine crédibilité, il ne nous a pas aidés à lever des fonds “, regrette David Lifchitz, fondateur d’Oxydian. En effet, la valse-hésitation de Viventure, l’un des investisseurs originels de la société, n’a pas permis à Oxydian de finaliser son second tour de table. Finalement, la société a dû déposer le bilan en août 2001. Son fondateur travaille désormais dans une autre start up, Overnetworks, qui propose une solution d’optimisation du routage sur internet.

Arisem (prix 1998) ?” défunte et reprise :” Nous avons subi le contrecoup de la vague start down “

risem en tant que telle a failli disparaître. La société a été mise en liquidation judiciaire en décembre 2001 avant d’être reprise par Jean-Claude Carles, ancien président du directoire de Right Vision. ” Arisem a vécu de plein fouet l’éclatement de la bulle internet, explique Jean-Claude Carles. Les start up représentaient en 2000 près de 30 % de notre chiffre d’affaires, contre 0 % en 2001. Le chiffre généré par celles-ci en 2000 s’est traduit ensuite par de nombreuses créances impayées. “ Depuis, la société n’engage aucune dépense sans rentrée d’argent préalable. Ce qui ne l’empêche pas de vouloir se développer en France comme à l’international en nouant des partenariats avec des SSII et des fournisseurs de contenu.

Masaï Systems (prix 1998) ?” rachetée :” Nous nous sommes surtout développés à l’international “

râce à la notoriété que lui a apportée le prix de la jeune entreprise high-tech, Masaï Systems a pu se développer à l’international, y réalisant jusqu’à 35 % de son chiffre d’affaires. Cela a d’ailleurs attiré l’attention du groupe britannique Morse, qui l’a rachetée en 2000.” Notre société a été rentable dès la première année, explique Patrick Paugham, directeur de Masaï Systems. Nous avions donc deux possibilités : soit ouvrir notre capital, soit rejoindre un groupe pour nous développer en interne. “ En tant que distributeur de grands systèmes, Morse a choisi de s’appuyer sur l’expertise de Masaï dans l’intégration d’outils de supervision de systèmes, de réseaux et d’applications pour compléter son offre. Pour l’instant, la société est toujours une filiale indépendante. Mais, d’ici peu, elle devrait devenir un division entièrement intégrée.

Cyber Studio (prix 1998) :” Nous avons dû réorienter notre typologie de clients “

l’origine spécialisée dans les services informatiques à destination des médias, Cyber Studio a dû changer totalement de clientèle avec l’éclatement de la bulle internet. ” Nous sommes passés aux grands comptes dès que le premier marché s’est mis à décroître, explique Mokhtar Bouchelaghen. Le prix de la jeune entreprise nous a apporté une caution de savoir-faire face à ces clients dans un environnement concurrentiel rude. “ Après avoir conquis son nouveau marché, Cyber Studio s’est focalisée sur trois types d’offres : la gestion d’infrastructures mobiles, les services web et le renouvellement d’intranets. Avec cette stratégie, la société table sur une croissance de 20 à 25 % par an en l’absence de partenariats.

Complex Systems (prix 1998) :” Nous nous recentrons sur le service “

‘expérience que tire Complex Systems de son prix de la jeune entreprise high-tech est plutôt mitigé. Pour son gérant, Patrick Canarelli, ” à part un peu de renommée, ce prix ne nous a pas apporté grand-chose “. D’ailleurs, une fois ses principaux logiciels développés, la société s’est recentrée sur son activité de conseil, déléguant la distribution de ses produits à Market Area. Grâce à cette stratégie, la société n’a que peu souffert de la crise qui a affecté internet l’an dernier. En effet, son activité principale concerne désormais l’analyse de bases de données marketing, un domaine éloigné de la nouvelle économie. Désormais, Complex Systems va encore affiner sa partie conseil en proposant des études packagées suivant les principaux axes du travail des directeurs marketing.

Net Opportunity (prix 1998) : ” Nous croyons toujours à internet “

pécialisée dans l’intermédiation et l’export de produits français ?” meubles, cosmétiques et pièces automobiles ?”, Net Opportunity a choisi de se baser sur internet pour se faire connaître. Or, ce canal ne génère directement qu’une faible part de ses revenus. ” Nous estimons que 5 % de notre chiffre d’affaires proviennent directement d’internet, et que de 30 à 45 % de nos clients ont d’abord été attiré par notre présence sur le net “, explique Bruno Roth, gérant de la société. Forte de ses résultats, Net Opportunity songe désormais à approfondir ses relations avec les membres de sa communauté virtuelle. Par exemple, en installant des bornes internet chez ses clients potentiels ?” principalement en Afrique francophone et en Amérique du Sud.

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Hubert d'Erceville