On peut, dans une certaine mesure, se passer d’un traitement de texte, de jeux, de lecteurs média… Car tout ou presque peut se faire en ligne avec un seul logiciel : le navigateur Web. Avec lui, on visite des sites, mais désormais, on utilise aussi des “ logiciels en ligne ”. Avec ce type d’usages, outre le système d’exploitation, il suffit d’installer un seul logiciel sur le disque dur. C’est dire son importance. La concurrence fait donc rage entre les différents éditeurs pour offrir le meilleur. Et on ne compte aujourd’hui pas moins de cinq acteurs majeurs : Microsoft avec Internet Explorer 8 ; Mozilla avec Firefox 3.6 ; Google avec Chrome 5 ; Apple avec le tout nouveau Safari 5 ; Opera Software avec Opera 10.5.Mais les lignes bougent vite et de nouvelles moutures vont sortir bientôt ou viennent tout juste de le faire. Quelles sont les tendances générales ?
Liste des protagonistes
Apple vient tout juste de livrer la cinquième mouture de Safari. Alors naturellement, rien n’a encore fui sur Safari 6… Et Safari 5 affiche des performances qui le placent déjà dans la course des navigateurs du futur !Pour télécharger Safari 5, rendez-vous à l’adresse www.apple.com/fr/safari ou bien faites directement la mise à jour si vous disposez de la version 4.Internet Explorer 9 marque un revirement total pour Microsoft, qui désormais joue les chevaliers blancs des “ standards du Web ”. Un site spécifique permet de télécharger une version spéciale de “ démonstration ” : http://ie.microsoft.com/testdrive. Une nouvelle version est prévue toutes les huit semaines.Mozilla ne livrera une version bêta de Firefox 4 que fin juin, si les délais sont respectés. Mais il est toujours possible ? mais non conseillé ? d’aller télécharger les versions les plus récentes, destinées aux développeurs, et souvent uniquement en anglais à l’adresse http://nightly.mozilla.org. A l’heure où nous écrivons ces lignes, il s’agit de la version 3.7a5, peu différente de la version 3.6.3 classique. Google surprend tout le monde par la rapidité de développement de son navigateur Chrome. Alors que la version officielle, la 5, ne date que de la fin mai, il est déjà possible de tester la version 6, peu stable, réservée aux développeurs, et disponible à l’adresse http://tinyurl.com/m3ayqm. Quelques différences existent entre la version alpha d’Opera 10.6, en anglais, et la version officielle, la 10.53. Les plus curieux pourront se faire une idée avec cette version alpha, en anglais et peu stable, à leurs risques et périls à l’adresse www.opera.com/browser/next. Mais il suffit d’attendre : Opera passera à la version 10.6 pour tout le monde dans le courant de l’été.
HTML 5 pour les unir tous
S’il est une chose qui réunit tous les navigateurs, c’est leur penchant pour le HTML 5, le langage des sites Web de demain. Car le langage officiel, aujourd’hui, est le HTML 4.La version 5 change beaucoup de choses et permet, entre autres, la lecture de vidéos sans avoir à installer un plug-in. Idem pour les contenus audio. HTML 5, c’est également, à terme, la possibilité de faire fonctionner des logiciels en ligne… hors ligne, en stockant les données dans le navigateur. HTML 5, qui ne sera officiellement “ fini ” qu’en 2022 (!), intéresse tellement les éditeurs de navigateurs… qu’ils en intègrent déjà tous des parties. Et de plus en plus, dans chaque nouvelle version. Dès 2011, on peut d’ores et déjà prévoir qu’ils seront “ pré-HTML 5 compatibles ”. Et, on peut l’espérer, tous les navigateurs afficheront ? enfin ! ? les mêmes sites de la même façon.
Toujours plus vite !
Pour faire fonctionner des “ logiciels en ligne ” de manière rapide et efficace, pas de secret : le seul langage universellement reconnu par les navigateurs est le JavaScript. La vitesse à laquelle les navigateurs interprètent les programmes JavaScript inclus dans les sites Web est cruciale. Les éditeurs se lancent donc tous dans une course à la performance. Les différences d’un navigateur à l’autre sont souvent d’infinitésimales millisecondes… mais pour faire fonctionner des logiciels en ligne de plus en plus complexes, au final, cela compte ! Successivement, Chrome a battu Safari, qui a été battu par Opera, qui a été battu par une autre version de Chrome, lui-même battu par Safari, etc. Petit dernier, Internet Explorer 9 est le seul à ne pas parvenir à des performances de JavaScript à la hauteur de la concurrence.
Mieux gérer le graphisme
Ce que Microsoft avait perdu du côté de JavaScript, il compte le rattraper avec l’accélération matérielle pour les graphismes. Typiquement, toute la partie graphique des navigateurs, l’affichage, était gérée de façon purement logicielle. Désormais, la puce graphique de l’ordinateur est mise à contribution dès que c’est possible. Internet Explorer 9 en profite largement. Et tous les navigateurs de demain le feront. Ce qui signifie que le Web de demain sera, entre autres, constitué de jeux fluides en 3D, sans rien avoir à installer !
Des gadgets à foison
Le temps des interfaces lourdes, des Barres d’outils qui s’accumulent, est révolu ! Les interfaces des navigateurs vont vers une sobriété de plus en plus grande. Opera cache désormais tous ses menus dans un bouton unique et améliore la prévisualisation des onglets lorsqu’on fait glisser la souris dessus. Chrome reste minimaliste dans les versions à venir et fait même disparaître les “ http:// ” qu’il juge superflus, en début d’adresses Internet. Quant à Safari, il permet de repérer un article dans une page et n’affiche plus que lui, grâce à sa nouvelle fonction “ Lecteur ”. Firefox se contente de changer sa Barre d’onglets de place… Mais une bataille du futile se jouera peut-être dans le domaine des extensions : Firefox et Chrome en disposent chacun de milliers… et Safari va bientôt intégrer à son tour de petites “ apps ” à ajouter au navigateur.
Synchroniser au diapason
Unanimes, Opera, Firefox, Safari (via Mobile.me) et Chrome développent tous la synchronisation : ce que l’on fait dans son navigateur depuis n’importe quel ordinateur nous suit sur n’importe quel autre ordinateur (favoris, langue, page de démarrage, etc.). Pour peu que l’on utilise le même navigateur, bien sûr, et après s’être identifié. Très pratique… et particulièrement efficace pour nous forcer à ne plus changer de navigateur !
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