Accès à un catalogue de plusieurs millions de chansons et reprise économique d’une industrie de la musique longtemps moribonde : l’avènement du streaming musical est un progrès aussi bien pour les utilisateurs que pour les professionnels. On sait pourtant que si les maisons de disques s’en réjouissent, les artistes sont moins convaincus par les royalties reversées par Spotify, Deezer et consorts.
Et pour cause, d’après les chiffres du site spécialisé Digital Music News, les revenus par écoute sont très différents en fonction des services. Si feu Groove Music, l’ancien service de Microsoft, était le plus généreux, YouTube est clairement le plus radin, avec un ratio de 1 à 36. Ces sommes concernent les Etats-Unis et sont donc exprimées en dollars.
- Groove Music : 0,02730 dollar
- Napster : 0,01682 dollar
- Tidal : 0,0110 dollar
- Apple Music : 0,0064 dollar
- Amazon Prime Music : 0,0074 dollar
- Deezer : 0,0056 dollar
- Google Play Music : 0,0059 dollar
- Spotify : 0,0038 dollar
- Pandora : 0,00134 dollar
- YouTube : 0,00074 dollar
Une différence de revenus impressionnante
Rapportés aux nombres d’écoutes cumulées par certains artistes, le calcul est donc simple à faire, même s’il reste purement indicatif. Sur Spotify, la chanson Friday, la plus écoutée de Booba et issue de son dernier album Trône, lui rapporterait 35 155 dollars grâce à plus de 9 millions d’écoutes. L’artiste français le plus populaire du moment empocherait donc l’équivalent de 28 716 euros pour ce titre.
Si Groove Music avait été aussi populaire que Spotify et avait permis à Booba de réaliser le même nombre d’écoute, la somme serait montée à 252 562 dollars (206 305 euros) ! Soit sept fois plus que chez le leader suédois de la musique en ligne. En revanche, sur YouTube, où la vidéo de Friday a réalisé plus de 15 millions de vues, Booba n’empocherait que 11 100 dollars (9 070 euros), soit 22 fois moins. Pas cher payé pour la plateforme vidéo désormais aussi la plus populaire quant à l’écoute de musique.
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