Ooshop, le supermarché en ligne de Carrefour, n’est pas remis en question. Il se voit même conforté. Lors de la présentation, le 30 août, de ses résultats semestriels, le président du groupe de distribution, Daniel Bernard, a annoncé un investissement de 15 millions d’euros (98,4 millions de francs) dans un entrepôt dédié à Ooshop. Mais c’est surtout sur l’avenir des quatre autres sites d’At Carrefour, que le président était attendu. La veille, se faisant l’écho des salariés, le journal LSA, le magazine de la distribution, avait annoncé la fermeture de Verywine, Carrefour Beauté, Carrefour – Jardins et Carrefour Multimedia.Sans trancher entre arrêt pur et simple réorientation, Daniel Bernard a confirmé que le groupe révisait sa copie : “Il est fini le temps où l’actionnaire subventionnait le client, a-t-il expliqué. Les sites de niches ne généraient pas de gros volumes. ” L’annonce a surpris autant que sa justification. “ Carrefour Multimedia avait été lancé il y a trois mois à peine. On a rarement vu délai aussi court pour prouver la validité d’un modèle“, relève un consultant spécialisé dans la distribution.Si le lancement de Carrefour Culture, prévu pour septembre, est évidemment abandonné, les quatre sites menacés bénéficient eux d’un sursis. Rebaptisé pour l’occasion Carrefour Vins, Verywine lancera sa foire le 17 septembre. Ensuite, une partie de la gamme rejoindra les rayons de Ooshop, qui recense déjà 20 % de son offre. Le scénario sera sans doute identique pour Carrefour Beauté, dont 35 % de l’offre est déjà commune avec celle du supermarché en ligne.Chez Carrefour, on évoque une ” congélation ” de la stratégie de développement de sites spécialisés, et ce sans licenciements secs chez les 150 salariés d’At Carrefour. “ On pourra toujours la réchauffer plus tard “, tempère un porte-parole du groupe. “ La décision paraît sage“, commente Pierre Bouriez, PDG du supermarché en ligne concurrent Houra. Il faut dire que le choix de Carrefour semble plaider pour celui qu’il défend depuis le début, la cohabitation de l’offre alimentaire et non-alimentaire sous une même bannière.
Casino, le persistant
Chez les géants français de la distribution alimentaire, seul Casino continue d’entretenir une galaxie de sites, constituée principalement par prise de participations. À la différence de Carrefour, le distributeur stéphanois limite la casse. Pour l’heure son seul désengagement de l’e-commerce sest limité en mai à la vente de Booston, son site de produits high-tech, au pure player Pere-noel.fr.
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