Le 19 février était jour de rentrée pour dix-huit élèves de formation continue des écoles des Mines d’Alès, Albi, Douai et Nantes. Avec une particularité : ils constituent une promotion commune. Ce cursus, qui s’adresse à des techniciens supérieurs et aboutit à un diplôme d’ingénieur homologué, se déroulera pour partie en ligne.Cette initiative porte sur le tronc commun du programme et permet aux stagiaires de se former tout en continuant à travailler. Ils réintégreront les murs de leurs écoles respectives uniquement pour l’année d’option. En effet, les entreprises sont de plus en plus réticentes à se séparer de leurs salariés pendant l’année et demie que dure la formation. De leur côté, les stagiaires sont confrontés à des contraintes financières et matérielles. Aussi, pour faire cohabiter travail et formation à domicile, le cursus a dû être allongé. Le tronc commun passe de un semestre à un an.Les responsables du projet tablent sur une vingtaine d’heures par semaine – apprentissage, tutorat et exercices en ligne compris. Le contenu, lui, change peu. “Il s’agit surtout d’un nouveau découpage, sans trop d’animations, pour que cela reste lisible sur n’importe quel ordinateur “, explique Jacques Schwartzentruber, directeur des études à Albi.Les supports de cours ont été achetés à l’Institut polytechnique de Lorraine, sauf ceux d’informatique, entièrement redéveloppés par Nantes et Alès. En fait, le dispositif insiste surtout sur l’accompagnement. Une trentaine de tuteurs assureront un suivi individuel (par mail) et collectif (via un tableau blanc électronique pour les travaux dirigés, par exemple). Le but étant de recréer un véritable esprit de promotion. Tous les étudiants progressent ensemble, d’ailleurs, selon un emploi du temps déjà établi. Reste les inévitables tâtonnements : “Il y aura beaucoup d’auto apprentissage de la part des formateurs “, reconna”t Jacques Schwartzentruber.
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