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Quatre analystes livrent au Nouvel Hebdo leur credo à propos de Yahoo

Mary Meeker, Morgan Stanley ” Yahoo est de retour.” “Nous avons de plus en plus confiance. Yahoo est en train de réussir son redressement. La société met…

Mary Meeker, Morgan Stanley


” Yahoo est de retour.”
“Nous avons de plus en plus confiance. Yahoo est en train de réussir son redressement. La société met en place les outils nécessaires pour obtenir une croissance du chiffre d’affaires et des bénéfices à long terme”, juge Mary Meeker. L’analyste de Morgan Stanley souligne la force de la marque : “C’est la plus forte entreprise sur le créneau internet selon l’agence de publicité Young and Rubicam. Et c’est le premier site pour son nombre d’usagers et ses utilisations, selon Nielsen Rating. Yahoo fait partie du top 5 en terme d’audience dans 23 pays, non compris les États Unis.” Bien sûr, Mary Meeker reconnaît que Yahoo court encore certains risques. “Tout dépend de sa capacité à diversifier ses rentrées financières mais, note-t-elle, les rentrées publicitaires représentaient en l’an 2000 85 % du chiffre d’affaires, aujour-d’hui seulement 63 %.”John Corcoran, CIBC World Markets


” Trois catalyseurs à suivre”John Corcoran reste attentif. “La direction du groupe fait ce qu’elle a dit, ses résultats financiers sont supérieurs à ce que l’on espérait et Yahoo a diversifié ses ressources. Il y a trois catalyseurs en 2002 : l’annuaire payant lancé avec Overture, l’achat de Hot Jobs, l’accès à internet que Yahoo propose avec l’opérateur télécoms SBC.” Mais le marché de la publicité reste faible, note l’analyste : “Nous n’espérons pas de croissance avant fin 2002. Nous suivrons Hot Jobs, encore décevant. Et l’international est toujours déficitaire.” Holly Becker, Lehman Brothers


” Une capitalisation difficile à justifier”Certes, Holly Becker est impressionnée par les performances financières de Yahoo : ses propres estimations pour l’Ebitda ont été pulvérisées. L’analyste tablait sur 12 millions de dollars, Yahoo a réalisé 24,4 millions de dollars. “Les progrès sont marquants”, reconnaît-elle. La chute de la publicité s’est stabilisée, la structure des coûts s’est améliorée et la direction de Yahoo a mis en place des initiatives intéressantes. “On ne peut nier la force de ces résultats, dit l’analyste, mais la capitalisation boursière à 11 mil-liards de dollars est difficile à justifier.” Lanny Baker, Salomon Smith Barney


” Le pire est passé” Lanny Baker s’intéresse aux initiatives internes qui commencent à afficher des gains. Leur contribution au chiffre d’affaires a crû de 59% par rapport 2001, et de 13% par rapport au trimestre précédent. Pour les six derniers mois, les commissions sur les petites annonces, les voitures… et les gains sur le shopping en ligne ont progressé de 33%. Les pratiques des usagers actifs se révèlent encourageantes. Ils dépensent… Enfin, Lanny Baker ne désespère pas de la publicité : “Le retour à la croissance n’est qu’une question de temps.”

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propos recuillis par Caroline Talbot à New York