Le constructeur Western Digital fait actuellement l’objet d’une polémique au sujet de son SSD WD Blue SN550. Selon le site chinois Expreview, l’entreprise aurait changé les puces de mémoire flash TLC entre les premières versions du SSD et les versions vendues actuellement. Ce changement ne pose pas de problème pour une utilisation courante, mais se révèle catastrophique pour l’écriture d’une très grande quantité de données sur le SSD.
En effet, le SSD WD Blue SN550 est un modèle bon marché sans mémoire cache DRAM. Pour compenser les lenteurs d’écriture des puces TLC (3 bits de données par cellule), une partie de la mémoire flash fonctionne comme un cache en mode SLC (1 bit par cellule), nettement plus rapide. Le cache maximum est de 12 Go, ce qui est largement suffisant pour la plupart des opérations d’écriture. Mais que se passe-t-il si on écrit plus de 12 Go de données ? Dans ce cas, le cache est saturé et les performances d’écriture s’effondrent.
Une vitesse d’écriture divisée par deux
Sur les nouvelles versions du SSD WD Blue SN550 1 To, la vitesse moyenne d’écriture passe de 2160 Mo/s à seulement 390 Mo/s quand le cache SLC est saturé. En comparaison, la première version du SSD atteint les 610 Mo/s avec le cache saturé, selon les mesures réalisées par Tom’s Hardware. Et le SSD SanDisk Ultra 1 To, très similaire à celui de Western Digital, monte pour sa part à 849 Mo/s.
A découvrir aussi en vidéo :
Le problème est que Western Digital n’a pas prévenu les consommateurs de ce changement de mémoire flash, jugeant sans doute que l’impact de performances ne concernerait pas la majorité des personnes. En effet, il est rare d’écrire en une seule fois plus de 12 Go de données, sauf pour des usages intensifs tels que le montage vidéo.
Le constructeur a apporté le 30 août un commentaire officiel :
En juin 2021, nous avons remplacé la NAND du SSD NVMe WD Blue SN550 et mis à jour le micrologiciel. À l’époque, nous avons mis à jour la fiche technique du produit. Pour plus de transparence à l’avenir, si nous apportons une modification à un SSD interne existant, nous nous engageons à introduire un nouveau numéro de modèle chaque fois que les spécifications publiées connexes sont impactées. Nous apprécions nos clients et nous nous engageons à leur fournir les meilleures solutions possibles pour leurs besoins de stockage de données.
Western Digital n’est pas le seul constructeur à changer de composants internes au cours de la vie d’un appareil. Par exemple, cela peut arriver avec les dalles des téléviseurs ou les écrans des appareils mobiles. En revanche, il n’est pas normal que les consommateurs ne soient pas informés des conséquences si ces changements ont un impact sur les performances du produit.
Source : Extreme Tech
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.