Editeur scolaire depuis 1924 à Grenoble, Didier Richard détient un fonds éditorial cartographique et une banque de données sur des activités uniques en France. Il propose aux trente et un million de marcheurs recensés par la Fédération des randonneurs – ou, du moins, aux 38 % qui ont pour habitude de se munir de topoguides – un accès direct à l’information grâce à Internet. La société se situe sur un segment de marché en pleine expansion : le sport en plein air connaît en France un taux de progression annuel estimé à plus de 10 % par an. L’internaute a le choix entre la balade facile (parcours bref à usage familial à proximité des grandes villes), la randonnée (pour les plus expérimentés), et le coup de c?”ur (itinéraire insolite à thème, de la culture au patrimoine en passant par la gastronomie ou l’histoire). Le premier site de commerce électronique, lancé en juin 1999, a ouvert le marché à l’international. “Les étrangers sont moins frileux pour les achats en ligne. Les plus empressés sont les Canadiens – chez qui nous avons mené une campagne de prospection voilà deux ans et où nous est venue l’idée de la réalisation de ce site marchand -, suivis d’Anglais, des Italiens et des Belges. Nous sommes déjà implantés dans treize pays. Internet nous permettra d’élargir notre champ d’action”, indique Danièle Péguilhan, directrice administrative et multimédia.
Un contenu quasi exclusif en France
La société capitalise une banque de données de trente années de repérage, dont sont issus 17 328 itinéraires protégés par la législation sur le droit d’auteur et sur la propriété intellectuelle. Travail d’auteurs sur le terrain, les repérages se composent de cartes dessinées et de textes décrivant les balades. Quatre informaticiens de chez Netconcept (appartenant au groupe GCIM et signataire du site) se sont consacrés, durant deux mois et demi, à la numérisation de ces itinéraires. “Nous avons choisi Acrobat Reader pour son universalité et pour son format de compression des images PDF, qui offre de nombreuses garanties visuelles et de rendu. Nous avons optimisé les images pour que le téléchargement d’un itinéraire n’excède pas dix secondes. Ces qualités sont fondamentales pour ce type de commerce, où les acquéreurs de balades doivent les télécharger sur leur ordinateur et les imprimer à domicile”, explique Samuel Anzalone, gérant de Netconcept.
Le site est conçu essentiellement avec les outils de Microsoft. L’interface entre la base de données SQL Server 6 (environ 2 Go) et le logiciel d’e-commerce Interdev a été développée avec le langage de programmation ASP de Microsoft. La base de données, en ligne, et le site sont hébergés chez Hostweb, à Annecy. Un hébergement sur un serveur dédié est prévu à court terme pour améliorer la bande passante et la fiabilité des informations. La particularité de ce site ? “La possibilité de l’enrichir à tout moment à partir du navigateur et sans connaissance particulière de la programmation. En cas de catastrophe naturelle ou si un chemin n’est plus praticable, la seule solution, dans l’édition classique, est de supprimer un livre de la vente. Sur Internet, les modifications sont immédiates”, précise-t-il. Pour faciliter la navigation, un nouveau moteur de recherche multicritère a été mis au point par Netconcept, entièrement développé pour Didier Richard. La localisation géographique ne sera plus le seul critère de sélection. L’internaute pourra mentionner ses priorités : l’accès à un lac, à un point gourmand, la durée, le degré de difficulté, l’altitude, le dénivelé, le moyen de déplacement (à pied, en vélo), etc.
Dans quelques mois, un intranet sur un serveur Olap de Microsoft, à destination des quinze salariés de l’entreprise sur deux sites distants, sera mis en place. Les dirigeants de Didier Richard auront ainsi accès au tableau de bord de l’entreprise et pourront suivre statistiquement le chiffre d’affaires par type de produit, par région, ou par pays. “Pour le moment, nous pouvons juste annoncer un chiffre d’affaires de 1 500 francs en moyenne par jour, réalisé grâce à l’e-commerce. Mais nous ne pouvons pas distinguer la vente de livres de celle des balades. Depuis la levée de fonds, nous avons séparé les deux activités pour cibler davantage notre campagne de promotion sur la vente de balades”, conclut Daniel Péguilhan
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