Le Boston Consulting Group vient de publier un classement des entreprises, fondé sur la création globale de valeur pour l’actionnaire (progression du cours et dividende versé). Il n’a qu’un intérêt historique, puisqu’il porte sur la période 1994-1998, celle où tout allait bien dans le meilleur des mondes. Mais, l’histoire nous ap- prend bien des choses. D’abord, elle nous confirme la prééminence financiè- re des valeurs TMT (technologies-médias-télécoms) pendant cette période de forte création de valeur, puisqu’elles sont huit à figurer dans les dix premières – même si cette supériorité est remise en cause depuis les secousses boursières des derniers mois. Les autres activités primées dans ce palmarès sont la banque et l’assurance. Ensuite, on constate sans surprise la présence majoritaire des entreprises américaines dans le peloton de tête : six sur dix. L’Europe est visible par ses entreprises du Nord et du Centre (Finlande, Suède, Pays-Bas, Allemagne). Mais la leçon peut-être la plus intéressante à tirer de ce palmarès, c’est la diversité des activités high-tech représentées. On y trouve dans l’ordre, Dell, AOL, SAP, Nokia, Microsoft, Cisco et Compuware, soit à peu près tou- tes les grandes acti- vités de l’informatique et des réseaux. Les éditeurs comme les constructeurs, les ” vieilles ” sociétés comme les jeunes, et les très ” virtuelles ” comme les très réelles. Si l’on cherchait de nouvelles pistes de développement, on ne les retrouverait pas dans ce classement ! Toutes ces valeurs se retrouvent aussi dans la dégradation récente de leurs cours, qui semble affecter toutes les activités. La création de valeur comme sa destruction sont un phénomène universel ! Il sera intéressant de publier ce type de classement dans quelques mois : on y trouvera sans doute davantage d’entreprises européennes. Mais y aura-t-il toujours autant d’entreprises high-tech ?
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