‘ Les entreprises et les consommateurs français ont plutôt bien intégré les usages des technologies de l’information dans leur économie. ‘ Ce propos surprenant est tiré d’une
étude publiée cette semaine par le cabinet américain Forrester, intitulée ‘ Une révolution française est en marche dans le domaine de l’innovation ‘.Apparemment bien décidé à dépasser le pessimisme ambiant, son auteur, Navi Radjou, vice-président chez Forrester Research aux Etats-Unis, insiste sur les atouts technologiques de l’Hexagone dans la compétition économique
internationale. En rappelant notamment que les entreprises tricolores constituent, avec près de 21 milliards d’euros dépensés en 2006, le troisième plus gros investisseur européen en matière de technologies de l’information.Une approche techno-optimiste, qui fait écho aux bons scores mentionnés dans le tableau de bord de l’innovation, publié cet été par le ministère français des Finances. Celui-ci révélait la création, dans notre pays, de
11 554 entreprises dans les secteurs technologiquement innovants ?” notamment celui de l’informatique, au cours de l’année 2005. Soit une progression de 3,4 % par rapport aux douze mois précédents.
Pas desprit de clocher
En rappelant qu’un acteur historique comme France Télécom a placé 9 de ses 17 centres de recherche et développement hors de France, l’analyste de Forrester salue la capacité de l’opérateur à puiser dans les
viviers de compétences hors de ses frontières ?” par exemple, la Silicon Valley, l’Inde ou la Corée. Une conception à l’échelle planétaire qui valorise l’intelligence où qu’elle se trouve, sans esprit de
clocher.Dans le même esprit, il souligne l’importance de structures comme l’Atelier de BNP Paribas ou Laser auprès du groupe Galeries Lafayette pour d’abord anticiper et diffuser les bonnes pratiques en matière
d’innovation, et plancher ensuite sur les usages qui peuvent en découler. D’ailleurs, selon une enquête menée cette année par IBM au niveau mondial auprès de 765 PDG de grands comptes (Global CEO Study 2006),
ces derniers misent en priorité sur leurs salariés pour apporter des innovations. Les départements R&D, eux, n’obtiennent que la huitième place.C’est donc en elles-mêmes que les firmes trouveront les ressources de leur développement futur. Et tous ne jugent pas l’entreprise France capable d’y parvenir. Ainsi
l’Insead et le World Economic Forum de Davos placent-ils notre pays en vingt-deuxième position, avant l’Estonie et la Malaisie, dans le palmarès (Global Information Technology
Report 2006) des nations et des communautés à même de participer et de bénéficier des développements de TIC. En perte de deux places par rapport à l’édition précédente. Qui a dit que les ordinateurs ignoraient la
subjectivité ?
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