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‘ Quand les SSII indiennes titillent les européennes ‘

Les sociétés de service indiennes ne se contenetnt plus de ‘ l’offshore ‘ et s’implantent en Europe pour proposer du ‘ nearshore ‘.

On pensait les portes de l’Europe blindées, avec son bon niveau de prestations nearshore en Espagne et en Europe de l’Est, et sa connaissance métier des clients. Tel ne serait pas le cas. Bien sûr, il
y avait déjà le Maghreb. Mais de plus en plus de sociétés européennes sembleraient séduites par les prestations indiennes. Les raisons ? Leur expérience en gestion de grands projets informatiques anglo-saxons, leur haut niveau technique et
leurs prix toujours très compétitifs.Les SSII indiennes majeures (Tata Consultancy Services, Wipro, Infosys Technologies, Satyam) l’ont bien compris. Présentes depuis plusieurs années en Europe, elles y ont ouvert des filiales ou des bureaux de représentation.
L’an dernier, leur chiffre d’affaires cumulé a frôlé 16 milliards de dollars, dont 78 % réalisés à l’export ?” surtout aux Etats-Unis, mais aussi sur le Vieux Continent. Concurrencées en Europe par les pays
nearshore, les SSII indiennes ont riposté. Elles ont utilisé l’arme de la proximité géographique et se sont implantées dans les pays européens à faible coût de main-d’?”uvre, comme l’a fait la
quatrième d’entre elles, Satyam, l’an dernier en Hongrie.Elles investissent aussi en France et s’accaparent les ‘ sociétés pivots ‘ qui font l’intermédiaire entre l’Europe et l’Inde, et détiennent un savoir-faire en développement. La
récente fusion de l’indienne Kpit Cummins et de la française Pivolis, spécialisée dans les projets offshore, s’oriente dans ce sens. Et pendant ce temps, que font nos SSII françaises ? Elles se battent pour
décrocher la certification CMMi5 d’ici à deux ans.


* chef d’enquête à 01 Informatique

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Clarisse Burger*