Pour mettre en place leurs réseaux métropolitains IP à hauts débits, deux organisations – la communauté universitaire parisienne et le GIP (groupement d’intérêt public) Renater – ont retenu deux intégrateurs également opérateurs de services. En construisant le Réseau académique parisien (RAP), inauguré le 25 juin dernier, la communauté universitaire parisienne, tout en signant un contrat d’intégration et d’infogérance avec Alcatel Réseaux d’Entreprise (ARE), a ainsi décidé de garder le contrôle de son réseau.“Nous préférons disposer d’un réseau hauts débits bâti pour nous et piloté avec nous plutôt qu’avoir une infrastructure clés en main entièrement contrôlée par un opérateur”, explique Jean-Claude Girard, directeur du Corap (Centre opérationnel du réseau académique parisien). Le Corap a été justement créé pour conserver le contrôle de l’évolution du réseau. Ce centre de supervision, hébergé dans les locaux de l’université de Paris-VI (Jussieu), accueille quatre spécialistes d’Alcatel et quatre techniciens des universités, qui travaillent en commun et à parité.
Recours obligatoire à l’infogérance
Le réseau doit assurer, pour une centaine de sites, de nouveaux services (VPN-IP et multicast IP) enrichis de gestion de qualité de service en plus des services de base (transport IP). ARE a mis en place un anneau en fibre optique monomode de 350 km dans Paris intra-muros, organisé autour de cinq points de présence. La fibre noire (fibre installée à activer) a, pour l’essentiel, été louée à Telcité (filiale de la RATP). Dans chacun des cinq points de présence, ARE a installé les équipements actifs : Alcatel 1692, pour la transmission DWDM ; des commutateurs Gigabit Ethernet Extreme Networks ; des commutateurs ATM (Alcatel OmniSwitch) ; et un routeur Juniper. L’anneau déployé accepte des débits de 622 Mbit/s en transmission ATM, et de 1 Gbit/s en Gigabit Ethernet. L’investissement total du réseau RAP s’élève à 5 millions d’euros.Le réseau national de la recherche Renater, quant à lui, a fait l’objet d’un contrat classique d’intégration et infogérance de supervision de réseau, conclu fin juin 2002 avec CS. Sa durée est de trois ans. La nouvelle mouture de ce réseau IP, destinée à interconnecter à hauts débits les sites de recherche, baptisée Renater 3, inclut des super-routeurs Cisco 12400 dotés d’interfaces pour des liens fibre optique à 10 Gbit/s. “L’infogérance était pour nous un choix imposé par la petite taille du GIP Renater”, explique Dany Vandromme, directeur du GIP.L’infrastructure télécoms concernée (hors DOM-TOM et Ile-de-France) est fournie par Télécom Développement sous la forme de boucles régionales optiques constituées de liens à n x 2,5 Gbit/s. CS exploite, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, depuis son centre spécialisé parisien, les routeurs Cisco, via les plates-formes logicielles d’administration de réseaux HP OpenView et InfoVista dont il dispose. Un plan de secours a été établi, avec des chemins IP alternatifs et des équipements redondants.Un lien est assuré avec le réseau de la communauté universitaire parisienne grâce à son propre routeur Juniper.
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