Depuis que chaque collaborateur dispose d’un accès à Internet sur son poste de travail, le trafic a augmenté ainsi que la bande passante souscrite auprès de notre FAI. Autre source d’augmentation : le rapatriement de notre site web
en interne. Bilan de l’opération : 1 Mo/s de bande passante est désormais nécessaire pour assurer les flux sortants et entrants… avec des services associés comme l’antivirus, le multicircuit, la supervision, etc.La facture est bien sûr beaucoup plus élevée que notre ancien accès à 128 Ko/s… Notre chef comptable, soucieux des intérêts de la société, m’a alors demandé d’effectuer une décomposition analytique des consommations des
services… Traduction : découper le trafic par service pour imputer à chacun une dépense proportionnelle à l’utilisation.Si l’intention est louable, la refacturation se révèle complexe : il faut d’abord analyser les rapports de notre proxy pour regrouper les utilisateurs par service et déterminer un taux d’utilisation. Ensuite, il faut définir la
bande passante utilisée par les internautes se connectant à notre site.Mais voilà, le site institutionnel se répercute sur le service communication et le site d’e-commerce sur le service ventes… Il faut donc affiner cette répartition en fonction des pages visitées. L’examen des log du RPV permet de
distinguer les connexions du service informatique de celles du service commercial, et ainsi d’affecter à chacun des fractions de bande passante.Autant dire que la tâche est titanesque, et qu’elle monopolise un technicien pendant une journée par mois au minimum ! Mais allez expliquer ça à votre comptable ! À propos, quel service va assumer le coût de ce
technicien ?* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience. Cette semaine, Mister Purple…
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