Du 8 au 12 juillet, les salons Empire du Sénat passent à l’heure high-tech. Le Palais du Luxembourg accueille Paris Investor’s week , une manifestation lancée par l’Essec, la Caisse des dépôts et consignations, Paris Développement, l’Agence pour l’essor économique de la capitale et Paris Europlace, organisme chargé de promouvoir la capitale comme place financière, formée d’Euronext et des grandes entreprises cotées. “Il est difficile de coordonner toutes les initiatives qui concourent à la création d’entreprises. Notre idée est de réunir les maillons de la chaîne du financement, de l’investisseur régional au capital-risqueur international”, résume Thomas Legrain, vice-président de l’association des diplômés de l’Essec.Promouvoir la création d’entreprises fait-elle partie des attributions du Sénat ? Philippe Adnot, sénateur de l’Aube, Monsieur nouvelles technologies de la haute assemblée, n’en doute pas : “Le rôle du Sénat est de créer de la richesse. Or, cette fonction est liée à la capacité de tout citoyen à créer sa société. Notre rôle n’est pas de nous substituer aux chefs d’entreprise, mais de proposer des lois pour favoriser l’entrepreneuriat, tout en relayant cette action sur le terrain.”Exemple concret avec la technopole de l’Aube-en-Champagne, à Troyes : “Cette région, berceau de l’industrie textile, a vécu de grandes difficultés économiques. Les nouvelles technologies sont un relais de croissance pour notre région”, poursuit le sénateur, à l’origine de la création de la technopole. Derrière les réalités régionales, un début de volonté politique semble émerger, sous l’impulsion de Christian Poncelet. Le président du Sénat tente de sensibiliser ses collègues parlementaires aux réalités de l’entreprise et de l’économie en réseau. Grâce aux “Rencontres sénatoriales des entreprises”, une centaine de sénateurs ont suivi des stages d’immersion dans les PME et les grands groupes.
Dérider les investisseurs
Grâce au “Club Sénat”, parlementaires et acteurs de la nouvelle économie multiplient les échanges sur des thèmes aussi divers que les conséquences de l’évolution scientifique dans les télécoms, ou les modifications sociales liées à la net économie. Mais la manifestation phare du Sénat, au cours d’Investor’s week, reste le “Tremplin Entreprises”. Depuis sa création voilà 4 ans, elle a permis à des jeunes pousses de lever près de 38 millions d’euros et de créer plus de 200 emplois. Cette année, elle revêt une dimension particulière tant les capital-risqueurs se font frileux. Le dernier indicateur de l’EVCA (European Venture Capital Association) révèle que sur les 3,4 milliards d’euros investis au 1er trimestre 2002, seuls 385 millions l’ont été aux premiers tours de table.Déjà en 2000, la situation n’était pas brillante. “La conjoncture a été la plus forte : le Tremplin nous a offert de la visibilité, mais nous n’avons pas levé d’argent. Nous avons cherché un ressort industriel loin du capital-risque”, note Alain Garnier, cofondateur d’Arisem, éditeur de logiciels d’informations et lauréat du prix Croissance Emploi en 2001. La société est, depuis, passée sous la coupe de Jean-Claude Carles, un des fondateurs du fournisseur de services internet Right Vision.“Ce n’est pas parce que la bulle s’est dégonflée qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain. Au contraire, Tremplin Entreprises est plus que jamais nécessaire”, jure Thomas Legrain. Les chefs d’entreprise y trouveront-ils le soutien d’investisseurs ? Rendez-vous le 8 juillet.
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