Après avoir imité le téléphone, le Palm se mue en un moyen de paiement… Avec la bénédiction de Visa. Le leader des assistants personnels vient de forger une alliance avec Verifone et Ingenico, respectivement numéros un américain et européen des terminaux de paiement pour commerçants.L’objectif est de transformer le Palm en carte de paiement intelligente, qui stocke les reçus et permet une meilleure gestion des finances. En l’état actuel de la technologie, les échanges avec les terminaux des commerçants s’effectueront par liaison infrarouge. Il faudra donc les modifier avant de pouvoir payer avec un Palm.Convaincu de l’opportunité, Palm a confié la direction du développement de ce concept à Jean-Marc Sarat, un ancien de Gemplus, le spécialiste de la carte à puce. Grâce à l’infrarouge et aux capacités de stockage du Palm, les flux de paiement pourront s’effectuer dans les deux sens. D’un côté, le Palm réceptionne les factures ; et, de l’autre, le marchand peut transmettre des informations sur ses produits ou créditer le client de points de fidélité. “Lorsqu’il s’enregistre dans un hôtel, le client recevra, par exemple, des informations sur sa chambre, les programmes de télévision, les menus et les divertissements disponibles “, prédit Jean Marc Sarat.En ce qui concerne le terminal du commerçant, l’ajout d’un port infrarouge ne serait qu’une simple formalité, selon Jean-Marc Villaret, directeur marketing stratégique de Verifone. Reste que le porteur du Palm devra, au préalable, installer une application de paiement développée avec Visa. La prochaine livraison Palm V sera d’ailleurs équipée d’un module de sécurité. Son objectif : verrouiller les informations bancaires du porteur et authentifier le Palm auprès du terminal. A en croire Jean-Marc Sarat, “le coût d’une infrastructure de paiement pour Palm est nettement inférieur à celui du déploiement de la carte à puce “. Néanmoins, pour limiter les risques, Palm se focalisera dans un premier temps sur des cartes de crédit virtuelles de type Cetelem, Cofinoga ou Sofinco avant de s’attaquer aux cartes bancaires. Un premier projet pilote est envisagé en Espagne avec, pour chef de file, la Confédération des caisses d’épargne espagnoles.Outre-Atlantique, les négociations engagées avec les banques américaines n’ont, en revanche, pas encore abouti.
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