Un parc aux arbres plusieurs fois centenaires, une maison de maître, une piscine, un ensoleillement exceptionnel… Bienvenue sur les terres d’Itesoft à Aimargues, petit village du Gard situé entre Nîmes et Montpellier. Cet éditeur de solutions de lecture automatique de documents a quitté, dès octobre 2000, la cité des arènes. Comme lui, quelques sociétés high-tech ont fait le choix de se mettre au vert afin de concilier travail et qualité de vie.C’est notamment le cas de Qualiac, éditeur de progiciels de gestion intégrés, dont le département R&D (quatre-vingts personnes) se situe historiquement à Aurillac, au c?”ur du Cantal. Spécialiste du décisionnel, SAS Institute en a même fait un modèle de développement, reproduit à l’échelle de la planète. Chaque filiale se situe dans un cadre verdoyant et de caractère, tout en restant proche d’une grande métropole. Sis dans un parc boisé de quatre hectares, le domaine de Grégy-sur-Yerres, en Seine-et-Marne, ne déroge pas à la règle. “L’environnement de travail s’inscrit dans notre politique de fidélisation, affirme Marie-Claude Santon, directrice communication et alliances. Il favorise l’élimination des facteurs de stress et l’esprit d’équipe.”
Prendre garde aux difficultés d’intégration
Si le siège français de SAS Institute héberge commerciaux et consultants, Itesoft et Qualiac ont, quant à eux, “régionalisé” leurs activités dites de back office (support technique et R&D), tout en s’appuyant sur leur vitrine francilienne pour la partie commerciale et marketing. Cela suppose de prévoir de fréquents allers-retours et les infrastructures ad hoc (TGV, autoroute, aéroport).Campagne, calme, circulation fluide… Ces arguments font craquer les citadins stressés. SAS, Qualiac ou Itesoft ne se privent pas d’en jouer lors de l’entretien d’embauche. Attention, toutefois, aux erreurs de casting. “Si les provinciaux d’origine, et notamment les couples mariés avec enfants, sont séduits, un Parisien pure souche peut éprouver des difficultés à s’intégrer”, note Thierry Rousseau, président du directoire de Qualiac.Afin de prévenir les rejets de greffe, les sociétés puisent allégrement dans les bassins d’emploi locaux. L’effectif auvergnat de Qualiac provient à 85 % du cru, et Itesoft a tissé des partenariats avec des établissements voisins, dont l’Ecole des mines d’Alès, et l’Insa de Lyon. Une implantation atypique favorise non seulement l’afflux de candidatures spontanées, mais aussi la fidélisation des équipes. Qualiac et SAS affichent ainsi, respectivement, un turnover de 2 et 5 %, inférieur à la moyenne du secteur, évaluée à 7 % (enquête mobilité Apec 2002). Seule société high-tech sur Aurillac, Qualiac ne craint pas ?” il est vrai ?”, le démarchage de concurrents.Le choix de la campagne n’est pas non plus dénué d’intérêts financiers. Une société délocalisée bénéficie en effet d’un immobilier à prix réduit, d’une taxe professionnelle attractive et d’éventuelles aides locales, tout en versant des salaires inférieurs à ceux du Bassin parisien.Autre atout pour les entreprises en fort développement la capacité de s’agrandir facilement. En début 2003, SAS France inaugurera 3 500 mètres carrés de locaux supplémentaires. De quoi accueillir les deux cent cinquante nouveaux collaborateurs attendus à terme. Enfin, un écrin de verdure peut servir de cadre privilégié pour recevoir clients et partenaires. Un atout de charme pour signer de gros contrats en toute tranquillité.
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