Pour Lastminute.com, le spécialiste des voyages et cadeaux en ligne, l’heure n’est plus à l’expansion à tout crin. En présentant ses résultats du troisième trimestre fiscal 2004, l’entreprise a précisé qu’elle allait supprimer
350 emplois ?” sur un effectif total de 2 400 ?” lors de son prochain exercice. Dix de ses vingt-cinq bureaux européens vont fermer, dont six pour la Grande-Bretagne seule.La société vise une réduction d’environ 10 % de ses coûts sur l’exercice 2005. On ignore pour le moment si les équipes françaises sont concernées par le plan.Cité par Reuters, Brent Hoberman, DG et co-fondateur de Lastminute, explique cette décision par ‘ le nombre de doublons dûs aux importantes acquisitions que nous avons réalisées et afin d’intégrer l’ensemble de
nos activités dans des systèmes unifiés ‘. Les salariés de l’entreprise vont donc faire les frais de l’appétit insatiable de leur employeur.
Coûteuses emplettes
Depuis plusieurs années, Lastminute s’est en effet lancé dans de nombreuses et coûteuses emplettes. Parmi celles-ci, les plus récentes s’appellent lastminute.de, un homonyme allemand et Online Travel, un concurrent britannique.
Lastminute s’était emparé des français
Degriftour en 2000 et
Travelprice en 2002. L’entreprise avait aussi révisé son modèle ‘ on line ‘, en
mettant la main sur First Option, un réseau physique d’agences spécialisées dans la réservation hôtelière.Pour son troisième trimestre 2004, le groupe a dévoilé une perte avant impôts en augmentation (17 millions de livres, soit 31,33 millions d’euros, contre 12,2 l’an dernier). Le chiffre d’affaires, lui, a été littéralement dopé
par les acquisitions (168,1 millions de livres contre 62,6 millions en 2003). Le carnet de commandes s’établit d’ores et déjà à 77 millions de livres. ‘ Les perspectives pour le dernier trimestre demeurent
difficiles, nous sommes confiants dans nos capacités à connaître dimportants progrès ‘, a commenté Brent Hoberman.
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