Certaines firmes nous prennent pour des imbéciles. Ainsi, pour justifier son accommodement du régime de censure de Pékin, Eric Schmidt, le patron de Google, vient de réaffirmer que son entreprise n’a d’autre choix que de respecter les
législations nationales. Idem pour Yahoo, qui trouve normal que la liberté d’expression ne franchisse pas la muraille de Chine.Pour eux, l’argent n’a pas d’odeur. Ils oublient pourtant une distinction essentielle : vendre en Chine est une chose, collaborer avec la dictature chinoise en décidant de fournir une version limitée de son moteur de recherche en
est une autre. De ces positions, trois enseignements sont à retirer.Primo, Internet ne représente pas un nouvel espace de liberté. C’est pourtant ce que laissait espérer le réseau des réseaux.Secundo, l’autoproclamée ‘ nouvelle économie ‘, une appellation que certains ont brandie comme un étendard, n’est rien d’autre qu’une affaire classique de business.
‘ Normal ‘, les moteurs de recherche américains ne veulent pas rester en marge du très prometteur marché chinois. Cela est d’autant plus remarquable que Google et Yahoo font figure d’emblèmes de cette
prétendue nouvelle façon de faire du business.Tertio, à aucun moment les deux moteurs de recherche ne se préoccupent du droit universel à la liberté d’expression, pourtant inscrit dans la constitution chinoise. Une attitude qui ressemble à celle de l’administration Bush en Irak,
pourtant ‘ friande ‘ d’évoquer sa mission : imposer la démocratie dans le monde.* Chef d’enquête à 01 Informatique
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