Que l´on soit cent ou deux cents ne change rien “, nous déclarait, en avril dernier, Emmanuel Henrion, directeur associé et fondateur de Business Interactif (BI), société de conseil et d´intégration d´applications internet. Tout en reconnaissant qu’il allait être “très important de renforcer la DRH, qui gérera les affectations et notre centre de compétence interne”, le directeur associé considérait que, “au sein des équipes, le management se traduit par de l’organisation et des discussions. On ne dirige pas. Chacun sait ce qu´il a à faire”. La formule ne semble pas faire que des heureux.Ainsi, sur Tchooze.com, un forum en ligne sur les ressources humaines, une ancienne recrue raconte sa déconvenue. L’embauche est fulgurante : “Un second entretien avec la chargée de recrutement quelques semaines plus tard, où je rencontre également brièvement trois ou quatre chefs de projet, et me voilà chez BI Je commence la semaine suivante”.La fameuse hiérarchie marquée nouvelle économie révèle vite ses limites. “L’organigramme est plat. Il n’y a pas de chefs, que des responsables. Ce qui veut dire que, si le travail n’est pas bien fait, vous allez souffrir. Mais dès que vous rechercherez un minimum d’encadrement, il n’y aura plus personne.” Pour acquérir la culture d’entreprise qui lui manque, l’anonyme recrue passe bien sûr par les fameuses soirées d’intégration. “Côté communication (…), trois ou quatre pots ont été organisés le soir, durant mon passage éclair. Occasions de parler avec des gens que vous ne voyez pas forcément dans la journée”. Néanmoins, le travail reste tout aussi peu défini. L’ex-chef de projet résume bien le problème de la philosophie des sociétés liées à internet : “Qui a jamais entendu parler d’une bande de copains de deux cents personnes ?” Certes, cet unique témoignage ne représente pas celui de l’ensemble des salariés de Business Interactif. Mais il est assez caractéristique des déconvenues créées par le management propre à la nouvelle économie.
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