Plus conquérant que jamais, le Net envahit son ancêtre, la télévision. Services météo, actualité, catch-up TV, vidéos en ligne, location de films, voici 8 télévisions qui roulent au http.
Profiter du Net sur un grand écran de télévision, confortablement assis dans son canapé, sans même allumer son ordinateur… Le rêve secret du téléspectateur s’est très vite imposé comme une valeur ajoutée en or pour les fabricants. Aujourd’hui, sans hausse de prix, il est possible d’acheter un téléviseur capable de profiter d’un réseau domestique en liaison filaire Ethernet ou même en Wi-Fi. Cela nécessite évidemment une connexion Internet, à haut débit de préférence, ainsi qu’un routeur pour y brancher plusieurs périphériques ? une box fera l’affaire. Des conditions que la majorité des foyers abonnés au Net peut satisfaire.Les huit téléviseurs milieu de gamme de ce comparatif intègrent chacun la panoplie de services en ligne concoctée par leur fabricant. Une constante que l’on retrouve sur tous les modèles de chaque marque, avec des mises à jour que l’on espère régulières.
Tueuses de lecteurs multimédias ? Après un recensement complet des services connectés de chaque télévision du comparatif, nous avons constaté que beaucoup ne concernent pas le marché français (journaux allemands, services Web anglophones, etc. ). Il a donc fallu trier chaque bouquet de services dans une optique claire : privilégier les offres les plus adaptées aux demandes locales de l’Hexagone. À l’heure actuelle, un bon téléviseur connecté peut donc vous informer sur le temps qu’il fera, le trafic routier de la région ou l’actualité quotidienne. Elle offre aussi un système de télévision à la carte associé à des chaînes françaises, et affiche les vidéos des grands sites de partage (YouTube et Dailymotion). Sans oublier les petites annonces immobilières, les recettes de cuisine, les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, et pourquoi pas, un navigateur Internet complet.Le temps où les téléviseurs étaient de simples récepteurs est donc bel et bien révolu. Car en plus de ces services connectés, ils peuvent même lire du contenu numérique audio-vidéo à partir d’un disque dur externe USB. Ils arrivent donc sur un marché très concurrentiel, et menacent sérieusement, à terme, les lecteurs multimédias actuels. Pour l’instant, ces derniers offrent une compatibilité bien plus étendue, alors que les huit modèles de ce comparatif affichent un comportement très aléatoire dans ce domaine. S’ils peuvent lire la majorité des formats et codecs sans problème, ils ne gèrent pas les sous-titres, et bloquent sur de nombreux fichiers pour de mystérieuses raisons.Certes, les lecteurs multimédias offrent aussi quelques services connectés, mais les box Internet sont des concurrentes bien plus sérieuses des téléviseurs. Les fournisseurs d’accès français proposent déjà de nombreux services, et pour la plupart plus évolués, notamment pour la location et la vente de films. Les fabricants devront donc se réserver l’exclusivité de certains d’entre eux pour préserver la valeur ajoutée de leurs téléviseurs. Le service Qriocity de Sony en est le symbole : ce portail permet la location des dernières nouveautés des nombreux studios de musique et de cinéma appartenant au japonais, un avantage certain dans la guerre des services connectés. Mais un concurrent ultime s’apprête à débarquer très bientôt en France : les SmartTV. Ces télévisions intelligentes sont de vrais petits ordinateurs dotés d’un système d’exploitation adapté pour offrir une navigation Internet totale, avec un clavier et la gestion du Flash, tout en intégrant un maximum de services en ligne. Google et Microsoft étant sur le coup, ces SmartTV devraient très vite envahir le marché.
Comment nous avons testé Nous avons placé les huit télés devant un jury de plusieurs journalistes du laboratoire, chacune affichant la même source vidéo. Ces derniers ont jugé l’homogénéité du rétroéclairage, la qualité d’image sur une source de télévision TNT au profil “ standard ” , et sur un Blu-ray en mode Cinéma. Ils ont enfin évalué la qualité du rendu sonore de chaque télé sur une source musicale à fort volume.
Nous avons longuement essayé chaque modèle pour jauger la qualité de leur interface visuelle, mais aussi de leur télécommande. L’ergonomie ne fut pas le seul critère, il fallait que l’interface soit aussi rapide, réactive, et fluide dans ses animations. Enfin, nous avons recensé et essayé tous les services connectés de chaque modèle en compétition, en ne retenant que les plus pertinents pour un utilisateur habitant dans l’Hexagone.
Chaque télévision a subi une série de tests rigoureux en salle noire. Nous avons d’abord mesuré la luminosité maximale de leur dalle, puis les taux de contraste en appliquant les réglages par défaut des profils “ standard ” et “ cinéma ” . Notre sonde optique Minolta a aussi évalué la précision des gris et la fidélité des couleurs affichées par les huit téléviseurs, toujours dans les deux modes de réglages. À l’aide d’un wattmètre, nous avons mesuré la consommation maximale du poste en fonctionnement (réglage de luminosité maximale), en veille et éteint. Un émetteur TNT nous a enfin servi à mesurer quelle atténuation de signal pouvait supporter le tuner numérique de chaque téléviseur.
1er : Le choix technique : Samsung – UE40C6700 : beau tableau Design, performances, ergonomie, ce téléviseur s’impose grâce à de nombreux atouts. À commencer par sa qualité d’affichage qui a remporté la plus haute appréciation de notre jury de journalistes. L’image profite d’un bon piqué, de couleurs vives et justes, de noirs très corrects, le tout avec une luminosité supérieure à sa dauphine, la KDL-40HX800 de Sony, elle aussi dotée d’un rétroéclairage par Led. On ne peut toutefois pas en dire autant du rendu sonore qui manque cruellement de basses. C’est une constante pour ce genre de modèles très fins : il est conseillé d’y brancher un système audio externe pour profiter pleinement de la bande-son d’un DVD ou d’un Blu-ray. Côté design, c’est un sans-faute. Si les interfaces d’entrée-sortie ne sont pas légion, l’essentiel est là, et toutes sont orientées vers le côté pour que le téléviseur puisse être fixé comme un tableau, à même le mur. De quoi profiter le plus confortablement possible des services en ligne. Les réseaux sociaux sont nombreux et bien sélectionnés ; on notera la présence de Facebook et Twitter, ainsi que les archives vidéo de l’Ina. Yahoo! y dispose aussi d’un portail complet, avec le site d’hébergement de photos Flickr. En plus des traditionnels Picasa, Dailymotion (en HD) et YouTube, il est possible de profiter de sites plus spécifiques comme SeLoger.com ou Lequipe.fr. L’interface visuelle est claire et rapide, et la manipulation est grandement facilitée par une télécommande rétroéclairée !
La note
15,6 sur 20
Le prix
1 200 euros environ
Les plus
Le design fin et bien conçu Le bon rendu d’image Les services en ligne pertinents
Les moins
Le rendu sonore un peu sec
2e : Sony – KDL-40HX800 : Pas très francophone Ce téléviseur haut de gamme à rétroéclairage Led est techniquement très au point. Ses performances d’affichage sont parmi les meilleures , même si son taux de contraste souffre d’une luminosité un peu faible par rapport au leader. Malgré tout, la qualité du profil de réglage Expert ? équivalent du profil Cinéma ? de Sony est excellente, notamment grâce à des noirs profonds et très homogènes sur toute la surface de la dalle LCD. Le rendu sonore est aussi l’un des meilleurs du comparatif, en partie car le téléviseur est plus épais que les autres modèles à rétroéclairage Led. Les services connectés profitent de la très bonne interface Crossbar de Sony, similaire à celle de la PS3. Ils souffrent cependant d’un manque de localisation. Mis à part YouTube et Dailymotion (en HD), la majorité des services disponibles est exclusivement anglophone ou allemande, avec toutefois deux exceptions : le service de VoD Qriocity de Sony et la télévision de rattrapage M6 Replay.
La note
15,2 sur 20
Le prix
1 300 euros environ
Les plus
Beaux noirs homogènes Rendu sonore Affichage 3D actif
Les moins
Un peu épaisse pour une TV à Led Peu de services localisés
3e : Samsung – LE40C750 : La 3D en prime Un peu plus chère que l’autre modèle de Samsung de notre grille, plus chère l’autre de notre cette télé LE40C750 ne dispose pas d’un rétroéclairage par Led, mais elle jouit d’une technologie d’affichage 3D. Attention toutefois, les lunettes sont vendues séparément (comptez 150 euros de plus). Ses performances d’affichage sont légèrement inférieures à celle de sa consœur gagnante. Malgré un excellent taux de contraste (les noirs sont très profonds), l’homogénéité du rétroéclairage est moins bonne et la qualité des gris n’est pas au rendez-vous. Le téléviseur est toutefois arrivé premier dans nos tests de fidélité des couleurs, et s’en est bien sorti face à notre jury de journalistes. Du côté des services connectés, on retrouve l’interface visuelle et l’offre de Samsung : Facebook, Twitter, les dossiers vidéo de l’Ina, et le portail très complet de Yahoo! Ces services bénéficient d’une navigation facile et rapide, l’ergonomie est correcte, notamment grâce à une bonne télécommande rétroéclairée.
La note
15 sur 20
Le prix
1 300 euros environ
Les plus
Taux de contraste Fidélité des couleurs Affichage 3D
Les moins
Rétroéclairage à Néon moins homogène
4e : le choix de la Redac : Sony – KDL-40EX500 : la bonne affaire Une diagonale de 102 cm de bonne qualité disponible à moins de 700 euros chez certains revendeurs, voilà une opportunité qui ne se refuse pas (800 euros, prix public). Certes, cette télévision garde un rétroéclairage traditionnel par néon, mais elle bénéficie de toute l’expertise technique de Sony. La dalle jouit d’une homogénéité quasi parfaite, et les noirs sont d’une grande profondeur. Du coup, ce modèle affiche les taux de contraste les plus élevés du comparatif. On regrettera uniquement son angle de vision horizontal très restreint. Le rendu final de l’image reste cependant fort correct, surtout en mode Expert (le mode Cinéma de Sony), qui affiche des couleurs plus justes. Les services connectés sont en revanche un peu décevants. Si l’interface Crossbar est une belle réussite, seulement quatre services vidéo sont en français : YouTube, Dailymotion en haute définition, Eurosport et la télévision de rattrapage M6 Replay. Avec une multitude de services destinés aux anglophones et germanophones, Sony fait grise mine face à ceux de Philips et Samsung. Pour avoir plus de contenu, il faudra plutôt aller chercher sur son stockage réseau ou son PC grâce à la fonction DLNA de la télévision, qui fonctionne d’ailleurs très bien. Dernière solution : louer films et musique sur le service en ligne exclusif de Sony, Qriocity. Il permet de bénéficier de l’immense catalogue des studios de la firme japonaise. Un film récent s’y loue pour 4,99 euros en haute définition et 3,99 euros en définition standard, et pourra se lire sur toutes les plates-formes de Sony, notamment sur les portables Vaio de la marque.
La note
14,2 sur 20
Le prix
800 euros environ
Les plus
Prix Taux de contraste Homogénéité
Les moins
Angles de vision Peu de services localisés
5e : Philips – 40PFL7605H/12 : Les services au top ! L’atout maître de ce Philips ? Ses services connectés, les meilleurs du lot ! Les quotidiens (Les Échos, Le Figaro ), les sites communautaires (YouTube, Dailymotion, Picasa), les grandes chaînes d’info avec France 24, le cinéma avec la VoD de VideoFutur et Allociné, l’info trafic TomTom, la météo… L’interface est simple et directe, avec une navigation en deux dimensions certes, mais efficace. Et elle intègre un navigateur Internet basé sur Opera. Saisir les adresses URL n’est pas rapide, mais ça marche. Sur le plan technique, pas de gros reproches à faire. La dalle mate a été moyennement appréciée par le jury, le contraste de 3500:1 est correct. La technologie Ambilight qui éclaire l’environnement immédiat du téléviseur est aussi un plus. Mais la télécommande est minimaliste. Ce qu’elle gagne en simplicité se transforme en complexité sur l’interface.
La note
13,6 sur 20
Le prix
1 100 euros environ
Les plus
Variété et qualité des services Pas de gros défaut
Les moins
Télécommande Caractéristiques moyennes
6e : LG – 42LE5510 : Contraste à la traîne Sa panoplie de services est très agréable à l’œil, la navigation est claire et les menus, confiés pour partie à Orange, sont soignés. Hélas, le contenu reste creux. On trouve des webradios, des podcasts, des résultats sportifs et de l’actualité, mais le portail cinéma ne délivre que des bandes-annonces, qui plus est sans la HD ! Idem pour YouTube : pas moyen de visionner les versions HD des vidéos en ligne ! Reste Picasa pour partager ses photos, et quelques jeux… Se rattrapera-t-on sur les caractéristiques techniques ? Eh non. Si ce modèle est le plus prompt à zapper d’une chaîne à l’autre, c’est sa seule qualité. Le taux de contraste de 1000:1 a plus à voir avec un moniteur LCD pour ordinateur qu’un téléviseur. Et pour cause, les noirs ne sont pas profonds, et le rétroéclairage de la dalle n’est pas assez homogène.
La note
12,4 sur 20
Le prix
1 100 euros environ
Les plus
Interface claire Connectique très complète
Les moins
Services peu étoffés Contraste
7e : Panasonic – TX-PF42G20S : Plasma peu lumineux Le panel de services accessibles via ce Panasonic est assez touffu. De l’utile avec Skype (utilisable avec la webcam de la marque, non fournie), Twitter, Picasa, la météo. Si YouTube et Dailymotion s’accordent bien avec Arte +7 ou Euronews, Bloomberg, Bild. de et les autres services non francisés nous ont refroidis. L’interface VieraCast, conçue comme un tunnel de services dans lequel l’utilisateur navigue en 3D, est en revanche originale et intuitive. Côté techno, il est le seul écran plasma du lot… et plutôt de moyenne gamme. On retrouve les atouts du plasma : noirs profonds, angles de vision excellents (136°), très bonne régularité du rétroéclairage sur toute la dalle. Mais, l’écran manque de luminosité. Enfin, il consomme beaucoup.
La note
12,2 sur 20
Le prix
1 000 euros environ
Les plus
Des services utiles Angles de vision Homogénéité du rétroéclairage
Les moins
Trop de services en langue étrangère Manque de luminosité Consommation
8e : Sharp – Aquos LC-40LE814E : Et l’ergonomie, alors ? En voulant bien faire, ce Sharp a perdu tout sens de l’ergonomie. Son interface fourmille d’options de réglage pertinentes, mais elle n’est pas intuitive pour deux sous. Exemple : l’accès aux périphériques réseau et USB est fusionné dans la liste des canaux de télé. Il nous a fallu du temps pour nous adapter à cette logique. Techniquement, ce n’est pas mieux. Notre jury n’a pas apprécié son rendu d’image, et son temps de zapping en a exaspéré plus d’un. Pour ses services connectés, Sharp reprend le portail de Philips, mais dans une version trop allégée. Exit France 24, TomTom, Allociné ou la navigation Web sous Opera. Celui-ci est remplacé par une interface Aquos Net+ dans laquelle nous n’avons pas réussi à faire apparaître un clavier virtuel ! Les services Arte, Joomeo et Dailymotion rattrapent un peu ce fiasco.
La note
12 sur 20
Le prix
1 300 euros environ
Les plus
Clé Wi-Fi fournie Réglages image et TNT
Les moins
Interface Un seul port USB
Les bons critères 1 – L’USB sous-exploite
Si toutes les télévisions du comparatif possèdent un, voire deux ports USB, il est dommage que ces derniers soient largement sous-exploités. Impossible d’y brancher un clavier, qui serait pourtant l’outil rêvé pour naviguer au sein des services connectés et effectuer des recherches. Même le modèle Panasonic a été incapable de faire fonctionner nos claviers USB, qu’il reconnaissait pourtant au branchement. La majorité des télévisions n’accepte pas non plus de disque externe formaté en NTFS, il est du coup impossible de lire des fichiers vidéo de plus de 4 Go.
2 – Des gris vraiment gris ?
L’affichage des différentes nuances de gris est l’un des exercices techniques les plus difficiles pour un écran, quelle que soit sa technologie. Le test de qualité des gris que nous effectuons est donc assez révélateur de la compétence d’affichage de celui-ci : ces gris doivent être composés des trois couleurs primaires (rouge, vert, bleu) de manière équilibrée, et surtout stable sur les teintes successives rendues à l’écran.
3 – Un mode veille bien maitrise
C’est une excellente nouvelle : toutes les télévisions du comparatif affichent une consommation inférieure à 0,1 W en mode veille. Ce n’est pas le cas de tous les appareils domestiques, qui consomment parfois plusieurs watts en veille. Si l’un de nos téléviseurs restait en veille en permanence, le coût serait d’environ 9 centimes d’euro d’électricité par an, selon les tarifs EDF en vigueur en métropole.
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