Sur le modèle du logiciel libre, Opsound (Open sound resource) a ouvert sur le Web une banque d’extraits musicaux libres d’exploitation. Tous les professionnels et amateurs de son sont invités à partager leurs travaux,
quelle qu’en soit la nature : improvisations, ambiances sonores, chansons, compositions originales, bruitages étranges… Ouvert en avril 2003, le site Web regroupe à ce jour une centaine de fichiers son en provenance du monde entier.Comme les logiciels libres, les ?”uvres sont accessibles à tous les utilisateurs, gratuitement. Chacun peut puiser dans la banque sonore pour écouter, recomposer ou mixer à sa guise les morceaux de musique. Seules obligations :
mentionner le nom de l’auteur d’origine dans les crédits et conserver le principe de la libre diffusion des productions dérivées.
Une exploitation régie par le copyleft
Les ?”uvres musicales sont régies par une licence d’exploitation Copyleft définie par Creative Commons. Cette organisation universitaire américaine a mis en place des licences adaptées aux besoins spécifiques du
secteur artistique, en s’inspirant de la législation des logiciels libres. Les créations bénéficient ainsi d’une protection minimale et s’affranchissent des contraintes d’exclusivité du copyright.L’artiste Sal Randolph a créé Opsound en réaction à la frilosité des musiciens à faire circuler leurs ?”uvres. Lors d’une interview en mars 2003, elle expliquait comment le copyright (le droit d’auteur américain) tend à bloquer la
diffusion des ?”uvres : ‘ De nombreux artistes téléchargent de la musique, mais refusent de léguer le moindre droit sur leur propre travail […] Une grande partie des efforts d’Opsound portera sur
l’éducation des artistes à propos du copyright et des bienfaits du partage. ‘Opsound représente aussi l’utopie d’une société artistique fondée sur le partage. ‘ Ces dernières années, les logiciels téléchargeables gratuitement et la libre circulation des ?”uvres ont montré comment une économie de
don très dynamique peut stimuler la créativité et attirer lattention de centaines, voire de milliers de personnes, dont les projets drainent maintenant une gigantesque économie commerciale. ‘
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