Qui plus que Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP et député, a soutenu la loi Hadopi, pourfendant à grands coups de déclarations polémiques les internautes qui récupèrent illégalement sur le Web des contenus protégés ? On a beau chercher, on ne trouve pas.
Mais le grand défenseur du droit d’auteur – qui a prêté serment d’avocat fin octobre – a aussi ses moments d’absence, visiblement. Nos confrères de Slate.fr expliquent ainsi qu’un de leurs articles – concernant un « lip dub » de l’UMP – s’est intégralement retrouvé sur le site de Frédéric Lefebvre, sans autorisation préalable, ce que la loi impose pourtant (1).
« Le texte est repris en intégralité sans permission ni de l’auteur ni du site. En outre, tous les liens qui émaillaient l’article original ont été supprimés. Et en prime, si la source est citée, le lien en bas de page n’est pas actif, il s’agit juste du copier/coller du texte de l’url », se désole le site d’information, qui envisageait, hier, de déposer une demande pour retirer le contenu incriminé. C’est visiblement chose faite en ce 16 décembre
Pour Slate, tout cela dénote une « méconnaissance qui semble fonctionner en sens unique celui où Frédéric Lefebvre pille le contenu produit par d’autres, puisque sur son site on trouve la mention légale : copyright 2008 Frédéric Lefebvre. Tous droits réservés ».
De son côté, le site du Monde note que « Frédéric Lefebvre reproduit (…) systématiquement tous les articles le mentionnant sur son site Web, quelle que soit la source, toujours sans lien et parfois sans mentionner l’auteur. Après avoir participé à un débat intitulé “Faut-il contrôler Internet ?” sur France 3, le porte-parole de l’UMP a également mis en ligne l’intégralité de l’émission sur son compte Dailymotion ».
(1) La loi autorise une courte citation. Une reprise intégrale nécessite l’autorisation de l’auteur.
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