L’évolution favorable du marché de l’emploi remet à l’honneur l’IUP en génie mathématique et informatique de Paris-Dauphine. ” Si, au début, nous étions ni connus, ni reconnus à notre juste valeur, cela commence à changer “, remarque Nicolas Hernandez, diplômé en 1998, et qui, après une année en SSII, est devenu directeur commercial et gérant de Next Concept, société du monde internet. ” La réputation de Paris-Dauphine auprès des entreprises bénéficie aussi à notre formation. Mais il faut expliquer aux employeurs que notre cursus est très technologique, et non gestionnaire ?” contrairement à la spécialité de l’université. “Depuis sa création en 1991, l’IUP-GMI revoit sa copie tous les ans, lors d’un conseil de perfectionnement présidé par un représentant d’une entreprise. “ Nos cours évoluent aussi en fonction des observations de nos étudiants ?” lors de leurs stages sur le terrain ?” et de l’expérience de nos anciens élèves, précise Geneviève Jomier, directeur de l’IUP-GMI. Grâce à eux, nous avons, dès 1995, inscrit Java au programme des langages à apprendre. ” Cette souplesse de réaction est une particularité du statut des IUP, qui ont pour vocation de s’adapter au tissu économique local.Par exemple, l’enseignement, consacré à 40 % aux mathématiques appliquées, a mis en évidence un débouché vers le secteur de la finance pour les jeunes ingénieurs maîtres. Ainsi, un cours de mathématiques stochastiques, dispensé par un consultant du financier JP Morgan, est venu compléter le programme. Du côté des matières non techniques, le désir d’entreprendre des étudiants s’est traduit, en 1999, par un cours sur la création d’entreprise en lien avec l’incubateur de Dauphine. Au dire des anciens, les trois années à l’IUP sont loin d’être une sinécure. Partiels, projets, stages se succèdent et laissent peu de place aux loisirs et aux vacances. Alors, après tous ces efforts, les débutants sont parfois surpris de figurer encore, dans certaines grilles salariales, au même niveau de rémunération que n’importe quel bac +4 universitaire. Nicolas Hernandez commente : ” C’est difficile à accepter quand on compare les 280 heures d’une maîtrise scientifique générale à nos 600 heures de cours et à nos stages en entreprise ! ”
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