Quatre imprimantes dans un mouchoir de poche
Pour évaluer la qualité des documents en sortie, les trois testeurs formant le jury se sont appuyés sur deux types de documents. Le premier mêlait texte avec graphique. Le second consistait en un fichier image créé sous Photoshop, au format A4. Les impressions ont été évaluées séparément pour PostScript et PCL, sur la base de sept items. Les quatre imprimantes qui obtiennent des notes globales très proches sont classées dans l’ordre suivant : LaserJet 8100 N, de Hewlett-Packard ; EPL-N2700, d’Epson ; LBP-3260, de Canon ; et, enfin, Optra T616, de Lexmark. En revanche, les deux modèles les moins bien classés ?” DocuPrint N32, de Xerox ; et T9132, de Tally ?” souffrent d’un mauvais rendu pour le lissage des courbes et l’échelle des niveaux de gris, apprécié sur les graphiques du document Word. Parmi les bons élèves, l’imprimante d’Epson obtient la première place pour cinq items sur sept en PCL et pour quatre items sur sept en PostScript. Mais, concernant le rendu de l’échelle des niveaux de gris et la photo (document Photoshop) en PostScript, elle se retrouve respectivement avant-dernière et dernière. La LaserJet 8100 N, de Hewlett-Packard, bien qu’en dernière position pour l’édition du document Photoshop en PCL, obtient d’excellents résultats en PostScript. L’EPL-N2700, d’Epson, pèche sur ces deux points par une qualité insuffisante. Résultat : la première devance la seconde de un centième de point à la notation globale.
Xerox DocuPrint N32 : Une imprimante bien née pour le Net Cet équipement 32 pages par minute de milieu de gamme fait partie d’une série de trois comprenant un modèle 24 pages par minute et un autre de 40 pages par minute. DocuPrint N32 est la plus rapide dans les impressions de gros volumes (documents Word de 20 et 76 pages). En revanche, elle présente un mauvais rendu pour le lissage des courbes (apprécié sur les graphiques d’un document Word), tant en PostScript qu’en PCL, et pour l’échelle des niveaux de gris. Cependant, elle dispose de plusieurs fonctions d’administration via Internet. Elle peut envoyer des notifications d’événements par courrier électronique. En matière d’administration de réseaux, elle bénéficie d’un serveur Web embarqué. Des applets Java assurent un rafraîchissement des informations d’administration en temps réel. Elle offre aussi une fonction de confidentialité des documents triés sur disque dur. En termes de facilité d’exploitation, elle dispose d’un kit de maintenance four tambour. Enfin, elle est dotée d’une interface Ethernet intégrée, avec connecteur BNC sur câble coaxial.
Points forts
Serveur Web incorporé. Présence de fonctions d’administration, d’impression et de notification de réseau à distance, via le Web.
Points faibles
Interface Ethernet 10/100 Mbit/s avec prise RJ 45 en option. Mauvaise gestion du changement de langage PCL-PostScript en cours d’impression.
Canon LBP-3260 : Un bon compromis, à un prix agressif Ce matériel Canon, avec 32 pages par minute, ne recèle pas de défaut majeur et se situe dans une honnête moyenne pour tous les critères d’évaluation. Cette imprimante peut convenir à un usage polyvalent, d’autant qu’elle est rendue attrayante par un prix très compétitif (moins de 17 000 F). Un autre de ses atouts tient à sa capacité papier. Elle possède, en entrée, deux bacs de 500 feuilles, qu’il est possible de compléter par deux autres de capacité équivalente ou par un seul de 2 000 feuilles. Dans le cas de documents volumineux, sa mémoire, limitée à 40 Mo, peut toutefois ralentir la vitesse d’impression. Pour l’administration, le logiciel Network Printer Manager supervise les imprimantes équipées d’une carte Emulex Can 1300-ETX. La base d’informations d’administration de réseaux (MIB) pour cette carte, fournie par courrier électronique, n’a cependant pas pu être compilée par notre laboratoire. Il est à noter que les imprimantes équipées d’une carte d’origine Canon sont, elles, supervisées par le logiciel Netspot.
Points forts
Compétitivité de son prix. n Nombre élevé d’options disponibles : introducteur d’enveloppes, trieuse en sortie, unité recto verso, disque dur de 2,1 Go en option.
Points faibles
Limitation de la capacité mémoire à 40 Mo.n Impossibilité de configurer le nombre d’exemplaires à imprimer à partir du panneau de contrôle.
Epson EPL-N2700 : Une polyvalence grevée par une lenteur relative Il s’agit du produit le plus lent de ce comparatif, avec 27 pages par minute. Cette lenteur relative a été confirmée par les tests. Dans le cas d’une édition multiple d’un même document, une fois imprimé le premier exemplaire, ce matériel peine à enchaîner les suivants. L’EPL-N2700 se distingue cependant par de très bons résultats en termes de qualité d’impression. Elle affiche toutefois quelques lacunes qualitatives en PostScript, dans l’impression de la photo et dans le rendu des niveaux de gris. Par contre, elle offre une particularité étonnante. Sa capacité maximale des bacs d’entrée en standard (750 feuilles) est la plus faible, alors qu’elle atteint, avec les bacs d’option, une des deux capacités les plus élevées (3 750 feuilles). En termes de facilité d’exploitation, elle pèche sur des points de détail, comme l’accès à la carte mère, et l’installation des pilotes qui se fait en deux étapes : ” autorun ” pour les fichiers, puis procédure classique. La durée de vie affichée de la cartouche de toner n’est que de 15 000 pages. En revanche, ce modèle ne gère pas le mode Mopier, qui permet l’impression multiple d’un même document à partir de l’envoi d’un seul exemplaire.
Point fort
Excellente qualité d’impression.
Points faibles
Limitation de la capacité à 750 feuilles, en standard. Limitation de la vitesse nominale à 27 pages par minute.
Hewlett-Packard LaserJet 8100 N : La qualité d’impression avant tout Cette imprimante réussit à s’imposer comme un bon modèle polyvalent. Pour la qualité et la rapidité d’impression ?” deux critères essentiels ?”, elle se classe respectivement première et troisième. Elle n’a été prise en défaut que pour l’impression de la photo en langage PCL, où elle est dernière pour la qualité du rendu. Cependant, elle a passé avec brio l’épreuve du basculement de langages d’impression avec alternance de documents PCL et PostScript, en se montrant le plus rapide des modèles à 32 pages par minute. Au niveau de la facilité d’exploitation, l’installation des pilotes se révèle compliquée, car les fichiers sont disséminés sur le CD dans divers répertoires correspondant en fait à un jeu de disquettes. Ce qui revient à aller les chercher manuellement en cours d’installation. Par ailleurs, ce modèle dispose d’un kit de maintenance four tambour utilisable par le plus grand nombre. Elle offre aussi des ” petits plus ” dans sa version standard, comme ses deux bacs de réception de 600 feuilles contre 500 feuilles pour les autres. En revanche, l’impression d’un document .PDF, créé sous Acrobat, n’a pu être effectuée. HP n’a pas pu apporter de réponse, mais a pris bonne note de ce problème.
Points forts
Très bonne qualité d’impression. Facilité d’utilisation du kit de maintenance four tambour.
Point faible
Gestion d’une émulation PostScript 2.
Lexmark Optra T616 : Le mariage de la rapidité et de la qualité d’impression Ce modèle ?” le plus rapide du test avec ses 35 pages par minute ?” a été lancé en septembre dernier, quelques semaines après nos tests. Il constitue le modèle rapide de la gamme Optra T, également commercialisée en septembre. Ses capacités sont impressionnantes tant au niveau des bacs d’entrée (1 100 feuilles) que des bacs de sortie (avec un maximum de 4 100 feuilles). De même, sa mémoire peut être portée à 400 Mo. De plus, une trieuse à dix bacs est disponible en option. Enfin, cette imprimante est dotée d’une fonction de confidentialité des documents triés. Elle obtient ses moins bons résultats au niveau de la qualité d’impression, pour le rendu du lissage des courbes de graphiques sous Word. Son administration s’effectue à partir du logiciel Markvision pour Intranet. Ce portage du logiciel Markvision, sous la forme d’applets Java, rend possible son administration à partir d’un navigateur Web. Un adaptateur Ethernet 10/100 Mbit/s est intégré à sa carte mère. En option, les modèles Optra T peuvent être équipés de fonctions de photocopie, de scanner et de télécopie.
Points forts
Vitesse d’impression (35 pages par minute). n Présence d’un serveur Web intégré .Capacité totale.
Points faibles
Format A3 non accepté. Difficulté d’accès à la mémoire interne.
Tally T9132 : Bon élève, mais peut mieux faire Pourtant dotée de caractéristiques performantes, cette imprimante 32 pages par minute a rencontré des difficultés. Pour l’édition d’un document .PDF de 27 pages, elle se révèle la plus lente. Mais elle semble avoir été desservie par des pilotes provisoires sous NT, fournis pour le banc d’essai ?” en attendant que les pilotes optimisés pour cette imprimante récente aient été développés. Elle est pourvue, en standard, d’un disque dur de 2 Go, alors que les autres ne le proposent qu’en option. Cependant, en termes de facilité d’exploitation, elle est gratifiée d’un bon point : le pilote fourni pour Windows 98 est unique pour les deux langages d’impression PCL et PostScript. L’utilisateur les choisit en activant un onglet du logiciel. En revanche, le logiciel d’administration Print Watch ne peut superviser qu’un seul modèle, contrairement aux autres imprimantes. Enfin, elle ne dispose pas de trieuse optionnelle de documents en sortie et ne gère pas le serveur d’impression NetWare, que ce soit en mode Bindery ou en mode NDS.
Points forts
Grammages élevés de papier acceptés en alimentation manuelle. Gestion par un seul pilote des différents langages d’impression.
Points faibles
Prix élevé. NetWare non géré. Lenteur pour de gros volumes. Qualité d’impression moyenne sur les graphiques.
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