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Qualité de l’internet fixe : de fortes inégalités entre zones denses et rurales

Les campagnes françaises souffrent d’un débit inférieur aussi bien en ADSL qu’en fibre, d’après les premières conclusions du nouvel observatoire de l’UFC-Que Choisir.

La fracture numérique territoriale persiste en France malgré les efforts des pouvoirs publics pour la combler. Il ne s’agit pas seulement de couverture mais bien de performances, quelle que soit la technologie déployée. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir vient de lancer un observatoire indépendant afin de comparer les quatre principaux fournisseurs sur l’ensemble le territoire. Il a fallu recruter tout un panel de testeurs qui ont téléchargé un logiciel spécialement développé à cet effet permettant d’évaluer les débits, la latence et les usages d’une connexion fixe.

Le Très Haut Débit 50% plus rapide en zones denses

Le débit descendant moyen suivant les opérateurs en ADSL.
UFC Que Choisir – Le débit descendant moyen suivant les opérateurs en ADSL.
Le débit descendant moyen en Très Haut Débit suivant les opérateurs.
UFC-Que Choisir – Le débit descendant moyen en Très Haut Débit suivant les opérateurs.

En premier lieu, le débit descendant en ADSL des habitants des zones denses s’avère 37% plus élevé en moyenne que celui des zones rurales. Concernant le très haut débit (fibre et câble), le chiffre passe à 50%, soit 85,4 Mbit/s  pour le Très Haut Débit dans les zones rurales contre 172,3 dans les zones denses. Avec, forcément, un impact sur les usages comme le streaming vidéo dont le temps de chargement est entre 38% et 46 % supérieur dans les zones rurales suivant les technologies. On regrettera que l’association ne tente pas d’analyser les facteurs permettant d’expliquer cette situation, comme la densité de l’habitat et la distance moyenne avec les NRA (noeuds de raccordements d’abonnés) qui impactent le débit.

Le débit montant moyen suivant les opérateurs en ADSL.
UFC-Que Choisir – Le débit montant moyen suivant les opérateurs en ADSL.
Le débit montant moyen suivant les opérateurs en Très Haut Débit.
UFC-Que Choisir – Le débit montant moyen suivant les opérateurs en Très Haut Débit.

SFR à la traîne

Autre enseignement, SFR* obtient des résultats en-deçà de ses concurrents, quelle que soit la zone géographique concernée, la technologie, qu’il s’agisse de débit descendant, montant ou de latence. L’UFC-Que Choisir se garde toutefois d’en tirer des conclusions définitives dans l’attente de collecter davantage de données dans les zones rurales concernant Bouygues Telecom et Free.
On peut toutefois avancer comme hypothèque que SFR est pénalisé par son choix technologique du FttB (fibre jusqu’à l’immeuble, puis terminaison jusqu’au domicile en câble) moins performant que la fibre de bout en bout en Très Haut Débit. Le problème, c’est que la situation est quasiment similaire, bien que moins contrastée, concernant le haut débit (ADSL et câble). « Nos chiffres montrent que le chargement d’une page web chez les abonnés de SFR est en moyenne 20 % moins rapide que chez les abonnés des autres FAI », cite, par exemple, l’UFC Que Choisir.

La discontinuité de lecture des vidéos.
UFC Que Choisir – La discontinuité de lecture des vidéos.

Notons également que Free rejoint parfois SFR en queue de peloton concernant les usages, notamment le temps de chargement des pages web mais aussi et aussi en termes de discontinuité dans la lecture d’une vidéo avec des coupures beaucoup plus fréquentes que chez Orange et Bouygues Telecom. Enfin, on signalera qu’Orange s’en tire partout haut la main, y compris dans les zones rurales.

* 01net.com est édité par une filiale de NextRadioTV, elle-même propriété à 49% de SFR Médias.

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Amélie Charnay