Son nom complet est Phone for Snapdragon Insiders, et c’est le premier smartphone officiel de Qualcomm, le concepteur des puces Snapdragon qui propulsent la majorité des terminaux Android dans le monde.
Qualcomm ne disposant ni de force de vente, ni de canaux de distributions, il s’est allié à Asus pour vendre son terminal. Un smartphone dont la raison d’être est de permettre aux ingénieurs de Qualcomm d’intégrer toutes les briques technologiques de l’entreprise, sans dépendre du bon vouloir des choix d’un partenaire.
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Côté puce, le Snapdragon Phone (parce que « Phone for Snapdragon Insiders », c’est quand même un peu too much…), fonctionne donc avec le fleuron actuel de la gamme, le Snapdragon 888 « normal », la version « + » du 888 n’étant pas encore déployée.
Avec une telle puce, il rentre évidemment dans la gamme des appareils « Snapdragon Elite Gaming » et, à ce titre, profite d’équipement solide. Pas moins de 16 Go de mémoire vive LPDDR5, 512 Go de stockage et un écran AMOLED de 6,78 pouces de chez Samsung certifié HDR+ et cavalant à 144 Hz.
De quoi laisser pleinement s’exprimer le SoC en somme, ce qui représente un risque pour Qualcomm qui ne saurait trouver des excuses d’un quelconque bridage des performances par un partenaire. Les maniaques des mesures de performances vont donc scruter de très près les résultats de ce terminal.
Intégré par Asus, il récupère la partie photo des Zenfone 8 Flip, à savoir un ultra grand-angle de 12 Mpix, un module principal à capteur Sony 64 Mpix et un téléobjectif modéré de 8 Mpix. L’intérêt de la partition photo classique étant que l’ISP du Snapdragon 888 peut piloter les trois modules simultanément – un clic, trois photos à trois focales différentes.
Asus n’ayant pas vraiment la meilleure base photo du segment, c’est surtout du côté du son que Qualcomm met le paquet. Le Snapdragon Phone intègre ainsi l’intégralité des maillons de la plate-forme « Snapdragon Sound ». Elle combine, côté terminal, le Bluetooth à basse latence, des profils d’écoute personnalisables, la réduction de bruit matérielle et la prise en charge des formats audio sans perte jusqu’à 24 bits et 96 kHz.
Et pour faire la démonstration de sa chaîne audio, Qualcomm (et Asus donc) livre des écouteurs intra-auriculaires sans-fil à réduction de bruit active, les MW08 de la marque Master & Dynamic.
Des écouteurs haut de gamme (299 euros), endurants (42h avec le boîtier de recharge), bien finis (céramique) et bardés de technologies Qualcomm à l’intérieur. Là encore, espérons pour l’Américain que l’intégration logicielle au sein d’Android 11 « stock » soit aux petits oignons. Car là encore, le moindre faux pas sera entièrement imputable à Qualcomm.
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En matière de communication, le terminal 5G est évidemment équipé d’antennes mmWave, et prend en charge le Wi-Fi 6 et 6E. Point de recharge sans-fil mais un lecteur d’empreintes (le Qualcomm Sonic 3D de seconde génération) au dos de l’appareil. Pour faire passer la pilule du prix, l’appareil est livré avec non seulement les écouteurs mais aussi un câble USB-C tressé, une coque de protection, et un chargeur Qualcomm Quick Charge 5.
Le terminal est annoncé par Asus à 1499 dollars, une sacrée facture un peu compensée par la richesse des accessoires fournis – les écouteurs coûtent 299 euros à eux seuls, comme on l’a dit – mais qui réserve l’appareil aux fans de Qualcomm avant tout (il y en a sûrement).
Nous n’avons pas d’informations sur sa sortie en France, Belgique ou Suisse, mais s’il passe dans nos contrées, nous nous ferons un plaisir de le tester. Car il s’agit là de la plate-forme Qualcomm la plus « pure », qui permettrait une comparaison plus honnête avec Apple et Samsung.
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