Après Google, les géants américains des semi-conducteurs s’apprêtent à arrêter de fournir leurs puces à Huawei. Intel, Qualcomm, Broadcom, mais aussi Micron Technology et Western Digital ont indiqué à leurs employés de ne plus équiper le constructeur chinois.
Des réserves de composants pour trois mois
Le mouvement touche aussi l’Europe, puisque l’allemand Infineon a pris la même décision. Pour l’instant ST Electronics indique être toujours en discussion pour savoir s’il continue ou pas à fournir Huawei.
Qualcomm vend notamment à Huawei des puces modem pour certains de ses smartphones, tandis qu’Intel équipe de processeurs les serveurs du chinois, mais aussi ses PC grand public. Ne plus accéder à ses composants sera un défi majeur pour Huawei.
Cependant, la société aurait fait des réserves depuis mi 2018. C’est ainsi un stock correspondant à trois mois de production qui aurait été constitué par Huawei. Le constructeur espère que ce délai sera suffisant pour que les gouvernements chinois et américain règlent leur différend commercial et politique.
Donald Trump à la manœuvre
Cet épisode fait suite à la signature par Donald Trump d’un « executive order » plaçant Huawei sur une liste noire avec laquelle les entreprises américaines n’ont plus de droit de partager leurs technologies. Un affrontement commercial a lieu entre les Etats-Unis et la Chine, jusqu’à présent matérialisé seulement par des hausses de taxes douanières. La première conséquence de cette décision a été la rupture commerciale entre Google et Huawei, suivie donc désormais par celle d’avec les fabricants de puces.
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