« Ce n’est pas une pénurie, c’est une pénurie extrême ». C’est en ces mots que le vice-président de Xiaomi qualifiait la situation d’approvisionnement en puces Qualcomm le mois dernier. Et la situation n’est pas prête de changer pour l’Américain, champion des puces pour smartphones.
Car complètement fabless, c’est-à-dire sans usine de production, Qualcomm s’appuie sur des partenaires. L’explosion de la demande l’an dernier et la pandémie ont déjà mis à mal beaucoup de stocks et il est aussi vrai que les constructeurs se battent littéralement pour accéder aux lignes de production de dernière génération de TSMC.
Ensuite, l’éviction de Huawei/HiSilicon des lignes de TSMC a causé une ruée sur les puces de l’américain, notamment sur les segments d’entrée et milieu de gamme.
Enfin, la mise à l’arrêt de l’usine texane de Samsung, dont nous vous avons parlé la semaine dernière, touche à nouveau Qualcomm car ce dernier y fabrique un autre composant clé des smartphones : les antennes. Plus précisément, une majorité des très complexes antennes 5G, de Qualcomm, proviennent de cette usine dont la production ne repartira pas avant… le mois de mai.
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Or, notamment dans le cas de son fleuron le Snapdragon 888, Qualcomm ne vend pas uniquement sa puce, mais toute la plate-forme. Antennes 5G comprises.
Selon le cabinet d’analyses stratégiques TrendForce, l’arrêt de cette usine qui produit aussi des capteurs CMOS et des puces de contrôle d’écran OLED (notamment pour Apple) pourrait faire baisser la production mondiale de smartphones de 5%. Il semble bien que Qualcomm va lui aussi en payer le prix.
Sources : ArsTechnica, BusinessWire (TrendForce)
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