L’année 2019 va être riche en rebondissements judiciaires pour Qualcomm. En attendant le procès qui doit l’opposer à Apple au mois d’avril, il affronte actuellement une première procédure intentée par la Federal Trade Commission (Commission fédérale du commerce). L’autorité l’accuse en effet d’avoir cherché à maintenir sa position dominante sur le marché en concluant un accord abusif avec Apple. Appelé à témoigner au palais de justice de San Diego, le PDG de l’entreprise Steve Mollenkopf s’est défaussé sur Apple, comme le rapporte Reuters. Il a expliqué que c’est à cause des exigences financières de la marque que son entreprise avait négocié un accord d’exclusivité aussi contraignant en 2011.
Qualcomm n’avait aucune assurance de retour sur investissement
Apple aurait exigé un milliard de dollars pour que Qualcomm fournisse seul les puces modem de l’iPhone. Mollenkopf affirme qu’il n’y avait aucune garantie quant au nombre de puces qui seraient achetées. Pour s’assurer d’en vendre suffisamment, Qualcomm a accepté d’accorder une remise sur ses composants. Apple aurait pu choisir un autre fournisseur, mais il aurait perdu la réduction, ce qui aurait augmenté sensiblement le coût de ses puces. Si le montant de la réduction n’a pas été révélé, il semble qu’il ait été très attractif. Au point de décourager Apple d’aller voir ailleurs, contrairement à sa politique habituelle de compter toujours sur au moins deux fournisseurs, aurait souligné le responsable de la chaîne logistique chez Apple Tony Blevin lors de la même audition. Et c’est précisément le problème soulevé par la Federal Trade Commission : cette situation a empêché d’autres acteurs comme Intel d’émerger sur le marché.
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