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Q : le premier compact à optiques interchangeables signé Pentax

Pour son premier hybride, Pentax présente un modèle à petit capteur en compagnie d’optiques originales.

Et de cinq ! Après Panasonic, Olympus, Sony et Samsung, voici que Pentax s’invite dans le domaine des compacts à optiques interchangeables avec son Q. Un nom idéal pour les blagues de potaches en français mais qui se prononce à l’anglaise soit « quiou » – rien à voir donc avec les postérieurs des humains. L’originalité du modèle de Pentax c’est qu’il prend le terme « compact à optiques interchangeables » au pied de la lettre puisque son capteur est bien celui d’un compact !

Mini-capteur

Deux tailles de capteur s’affrontaient jusqu’ici dans ce segment : l’APS-C issu du monde des reflex adopté par Sony et Samsung (24 x 16 mm) et le Micro 4/3 d’Olympus et Panasonic, un capteur un poil plus petit (17 x 13 mm) mais tout de même grand face à un compact. Ici Pentax va plus loin dans la miniaturisation en utilisant une taille de capteur bien inférieure, à savoir le format 1/2,3 de pouce, soit 6,1 x 4,6 mm !

Ce genre de capteur est présent dans des appareils compacts haut de gamme (Panasonic LX5, Olympus Z-X1) et possède une densité de 12 Mpix (clichés de 4 000 x 3 000). Point important, le capteur est l’Exmor R dont Pentax affirme avoir acheté une licence à Sony. Un capteur performant en basses lumières et qui offre à cet appareil une rafale pleine résolution de 5 i/s.

La force des petites optiques

Aussi petits que soient devenus les appareils de la concurence, ils sont proches d’avoir atteint leurs limites et « souffrent » toujours de la taille et du poids de leurs optiques. Un embonpoint induit par la relative grande taille du capteur. Avec un capteur de compact, le Q dispose d’optiques vraiment miniatures. Jugez plutôt : la plus lourde ne pèse que 96 g pour moins de 5 cm de profondeur, quand la plus petite ne fait que 18 g pour 19 mm de long. On ajoute à cela les 200 g de l’appareil avec sa batterie et on obtient un tout de 220 à 300 g. Le poids d’un vrai (gros) compact, en somme.

Le jouet photographique

Lomographie ?

Le XXIe siècle sera créatif ou ne sera pas : avec le succès d’applications photographiques créatives sur les smartphones – Hipstamatic sur iPhone, Vignette sur Android –, il était logique que les constructeurs d’appareils photo suivent. Si Olympus s’est affirmé le leader dans le monde de la photo, Pentax pousse ici loin le bouchon en proposant une palanquée d’effets : film inversé, couleur vintage, monochrome à fort contraste, HDR, toy camera. Tous ces modes de photo des plus farfelus aux plus vintages couplés aux trois petites optiques exotiques que Pentax propose ne peuvent nous empêcher de penser que la marque a tenté, d’une façon ou d’une autre, de procurer la sensation de la Lomographie dans un boîtier digital (Lomographie est une marque qui a fait revivre les vieux appareils photo argentiques russes et chinois en jouant sur les défauts des optiques bas de gamme pour en faire un truc branché).

Look rétro, plein de technos

Malgré ses filtres créatifs et une partie des optiques volontairement entrée de gamme, le Q dispose tout de même de deux jolis objectifs et Pentax l’a bien servi. Avec notamment la vidéo 1080p (1 920 x 1 080 points) encodée en AVCHD, les modes PASM, la gestion du RAW, la prise en charge des cartes SDXC, une prose micro HDMI et une montée en hautes sensibilités (ambitieuse) jusqu’à 6 400 ISO. Avec au dos de l’appareil un écran de 7,6 cm de diagonale affichant 460 000 points et une griffe pour les éventuels accessoires (flash, viseur, etc.). Dommage que le son ne soit enregistré qu’en mono…

Le Q sera disponible dans le courant de l’été à 699 euros avec l’optique focale fixe 47 mm F1.9.

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Adrian BRANCO