Comment lutter contre les habitudes de millions d’utilisateurs satisfaits du logiciel que vend votre concurrent et numéro 1 du segment ? Il faut se rendre à la fois invisible et indispensable. Tel est le pari du nouveau logiciel PureRAW, lancé par le champion français de l’imagerie numérique, DxO. Le but du logiciel ? Combiner tout le savoir-faire de l’entreprise en matière d’amélioration de la qualité d’image, déjà au cœur de son logiciel phare Photolab, pour générer de « super » fichiers RAW.
« Nous acceptons la domination d’Adobe », annonce Jean-Marc Alexia Vice-Présiedent chez de DxO. « Nous avons une base d’utilisateurs de Photolab importante, mais ceux qui sont habitués aux logiciels d’Adobe restent sur leur solution. Ce que PureRAW apporte, c’est toute notre science sans passer par notre logiciel de développement », explique-t-il.
PureRAW est en effet une moulinette logicielle qui s’intercale entre le déchargement des images sur l’ordinateur et l’import dans Lightroom ou Photoshop. Une simple opération de digestion des fichiers permet aux algorithmes du logiciel de produire une seconde série de fichiers améliorés prêts à être développés par l’utilisateur.
« Notre objectif est de fournir les meilleurs fichiers RAW à Lightroom », nous explique-t-on. Utilisant les plus de 15 ans de savoir-faire de DxO en matière de traitement de dématriçage, de bruit numérique, mais aussi de correction des défauts optiques, PureRAW va « purifier » les négatifs numériques de leurs défauts intrinsèques. « Même les optiques et les boîtiers les plus chers obligent les ingénieurs à faire des compromis. Nos algorithmes permettent de corriger ces compromis parce que nous les avons mesurés, qualifiés », explique l’équipe boulonnaise.
Entre les milliers de couples capteur/optique caractérisés et les presque trois ans de r&d pour le développement des algorithmes de réduction de bruit par l’IA « DeepPRIME », la palette de correction des fichiers est énorme. Et n’impose désormais plus de changer de logiciel pour en profiter.
Ressusciter les vieux fichiers RAW
Outre l’amélioration de fichiers modernes, l’un des arguments phares de PureRAW est son action sur les fichiers des anciens boîtiers. Les Jpeg des boîtiers sont en effet le fruit d’un développement à un instant T sans beaucoup de latitude d’amélioration. Les fichiers RAW eux, bien plus riches en informations non traitées, ont la matière pour continuer à monter en qualité au fil des années et des améliorations logicielles.
« PureRAW intègre tout notre savoir-faire actuel et peut grandement améliorer vos fichiers RAW actuels. Mais dans 10 ans, nos algorithmes DeepPrime en seront à la version 9 et seront encore meilleurs ! », s’enthousiasme Jean-Marc Alexia. Une des raisons pour lesquelles PureRAW crée de nouveaux fichiers et ne remplace pas les fichiers existants.
Profitant pleinement des GPU pour accélérer l’analyse et la conversion de fichiers, PureRAW a encore un peu de chemin à faire côté optimisation matérielle – la puce M1 d’Apple n’est par exemple pas encore prise en charge, même si le logiciel fonctionne très bien sous Rosetta 2. « Il faudra attendre que la base installée soit significative », explique-t-on chez DxO, qui doit faire attention à l’allocation de ses ressources.
Lancée à 89 €, DxO PureRAW ne restera à ce prix que jusqu’au 31 mai, date à laquelle il reprendra son prix de croisière de 129 €.
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