Selon AdWatch, l’observatoire spécialisé de Forrester, les annonceurs consacreront 84,6 millions d’euros pour faire leur promotion sur la Toile en France en 2000. Mais l’Hexagone reste largement distancée par l’Allemagne et le Royaume-Uni. Par ailleurs, les médias (28 %), les biens de consommations (19 %), les services financiers (15 %) et les services (13 %) concentrent l’essentiel des investissements publicitaires.
L’apathie des annonceurs
Une étude plus poussée sur le mois de septembre 2000 a également permis de cerner la nature du retard français. Ce dernier s’expliquerait par le nombre peu élevé d’annonceurs : ils sont 945 en France, contre 1458 en Allemagne et 1673 au Royaume-Uni.Par contre, la valeur moyenne des campagnes sur Internet positionne d’emblée la France parmi les têtes d’affiches européennes (7 015 euros en moyenne pour une campagne), proche des montants anglais (8 230 euros) et au-dessus de l’Allemagne (6 555 euros).Le classement européen des annonceurs est également dominé par les entreprises étrangères. En effet, le premier français ne figure qu’en 29e position à l’échelle européenne. Il s’agit d’AuFeminin avec un budget de 151 000 euros en septembre 2000.Réciproquement, dix-sept des trente premières sociétés du classement européen AdWatch annoncent sur la Toile française, Lycos (4e annonceur européen et français) et Hewlett-Packard (2e en Europe et 5e en France) étant les plus assidus.65 % des annonceurs Internet en France sont des dot-com. En septembre, le site AuFeminin se montrait le plus dispendieux, devant Infosources et Consodata. Mais l’étude laisse entendre que les montants de leur campagne sont nettement inférieurs à ceux des click & mortar par exemple.15,2 % des campagnes diffusées en France le sont aussi dans un pays tiers. En Allemagne, cette proportion tombe à 13 % et au Royaume-Uni à 11,2 %.
Des positions pratiquement figées
Selon Forrester, les annonceurs débourseront 809 millions d’euros sur la Toile française en 2004. Plus que ce chiffre approximatif, Forrester montre que le trio de tête de la publicité en Europe demeurera inchangé. A cette époque, la France devrait avoir comblé une partie de son retard par rapport à l’Allemagne, toujours le marché le plus prometteur avec une prévision 2,218 milliards d’euros. A l’échelle européenne, la publicité sur Internet générera 6,531 milliards d’euros de recettes… à peine plus que les 6,385 milliards d’euros prévus aux Etats-Unis pour l’année 2000.
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