En tant qu’amateur de jeux vidéo, je consulte fréquemment gamekult.com, dont j’apprécie la richesse des analyses et les annonces de nouveautés. Enfin, plus précisément, je consultais… Car, depuis quelque temps, j’ai pris mes distances…La raison ? Les responsables de ce site se sont avisés qu’il n’y avait pas de petit profit. Leur page d’accueil est désormais envahie d’écrans publicitaires. Mais pas de simples bandeaux aux couleurs tapageuses défilant dans un coin de l’écran. Non ! De la pub bien collante, avec images envahissantes recouvrant tout l’écran et impossibles à désactiver avant une bonne dizaine de secondes.
Et à chaque fois que l’on revient à la page d’accueil, on a droit à la même animation. La dixième fois, on perd quelque peu de sa sérénité…Mais les responsables de Gamekult, soucieux du confort de leurs visiteurs, leur offrent un moyen d’échapper à ces pubs envahissantes. Comment ? Ben tiens, en payant !Il me semble qu’une telle pratique, récemment adoptée par plusieurs autres sites, est contraire au plus élémentaire respect de l’internaute. Car, après tout, le site se fait payer par les annonceurs pour la diffusion de ces spots publicitaires… et se fait payer aussi par les internautes pour qu’ils en soient épargnés !La même démarche appliquée, par exemple, à un restaurant serait plaisante : vous vous installez à une table en terrasse (rêvez que c’est l’été !) et vous commandez votre repas. Au bout de cinq minutes, un des serveurs se met à défoncer le trottoir au marteau-piqueur, à deux mètres de votre table. Le patron vous informe alors que, pour faire taire ce vacarme, il vous suffit de choisir le menu de luxe, à dix euros de plus.De qui se moque-t-on ? Il est vrai que la somme que demande gamekult.com pour ” dépuber ” votre écran est symbolique (quelque deux ou trois euros par mois). Mais c’est le concept qui est détestable. D’autant que, en contrepartie de cet argent, vous n’avez droit à aucun bonus particulier, si ce n’est la consultation gratuite de vos archives… dont l’accès était libre quelques semaines auparavant.Alors, que la pub sur Internet soit un mal nécessaire, je veux bien. Mais je trouve inadmissible qu’un site qui m’impose cette pub me demande de payer pour m’en dispenser…* rédacteur en chef adjoint de L’Ordinateur individuelProchaine chronique vendredi 17 janvier
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