Chez Google, la tension monte. Selon Bloomberg, le département de la justice des États-Unis (DoJ) devrait attaquer le géant high-tech dès le mois prochain, en raison de sa position dominante sur le marché de la publicité en ligne. Le dossier est en préparation depuis quelques années. Une dernière série d’interviews est en cours de réalisation auprès des annonceurs, puis viendra le moment de vérité.
La seule incertitude, c’est l’endroit où ce procès se déroulera. Cela pourrait être à la cour fédérale de Washington, où le DoJ combat le mastodonte informatique depuis 2020 pour sa position dominante dans la recherche internet. L’affaire pourrait aussi être portée à New York, où les procureurs généraux de 16 État américains et Puerto Rico ont d’ores et déjà porte plainte contre Google pour sa position dominante dans la publicité en ligne.
Un accord avec Meta qui interroge
Dans ce dernier procès, qui a démarré lui aussi en 2020, Google est notamment accusé d’avoir noué un accord avec Meta pour fausser les enchères en ligne sur les espaces de publicité en ligne, dans le but d’augmenter ses marges de manière outrageuse. L’Union européenne et le Royaume-uni ont également ouvert une enquête à ce sujet.
De son côté, la firme de Mountain View rejette en bloc ces accusations. « En réalité, nos technologies publicitaires aident les sites Web et les applications à financer leur contenu et permettent aux petites entreprises d’atteindre des clients du monde entier. Il existe une concurrence vigoureuse dans la publicité en ligne, qui a réduit les frais de technologie publicitaire et élargi les options pour les éditeurs et les annonceurs », avait déclaré Google.
Les affaires se multiplient
Selon eMarketer, Google accapare 26 % du marché américain de la publicité en ligne, contre 24 % pour Meta et 14 % pour Amazon. La publicité en ligne et la recherche ne sont pas les seuls domaines où Google est attaqué pour abus de position dominante. En 2021, 37 procureurs généraux ont par ailleurs porté plainte dans le marché des applications mobiles.
De son côté, l’Union européenne a d’ores et déjà frappé fort ces dernières années. En mars 2019, Google a écopé d’une amende de 1,49 milliard d’euros pour sa dominance dans la publicité en ligne. En juillet 2018, l’entreprise devait payer 4,34 milliards d’euros pour son abus de position dominante vis-à-vis des fabricants de terminaux Android. Et en juin 2017, le géant a dû verser 2,42 milliards d’euros pour avoir favorisé son comparateur de produits dans ses résultats de recherche.
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Source : Bloomberg