On vit tout de même un moment à peu près historique. Pour grand nombre d’observateurs qualifiés ?” comme on dit ?”, la Bourse ne veut rien entendre à propos d’une reprise économique, dont la brise douce est déjà enregistrée par tous les anémomètres autorisés. La déconnexion est totale entre les deux. Les marchés sont devenus autistes. La “créativité comptable”, comme on appelle pudiquement les nouvelles règles de mesure de résultat des entreprises, désormais en vogue tant aux Etats-Unis qu’en Europe, la rafale de révélations concernant les malversations (bonjour Worldcom…) qui ont entaché la présentation des résultats financiers de quelques mastodontes, et la duplicité coupable de cabinets d’audit plongent la Bourse dans un état proche de l’hystérie. On ne sait plus ce qu’on achète. On craint ce que l’on possède. On confond endettement et faillite. Et tous ces patrons finalement, hein ? Vous avez vu leur tête ? Un peu louche, quand même, non ? On n’en a toujours pas fini avec les vomissures de la “nouvelle économie”. On s’en foutrait bien, de tout ça. Mais il se trouve que si l’espérance de croissance ninfluence pas la Bourse, les délires qui agitent cette dernière ne sont pas sans retombées sur le moral des troupes engagées dans la bataille économique régulière. Du coup, et de façon tout aussi paradoxale, on se retrouve avec un secteur high-tech au bord de la dévastation dans un climat économique prétendu favorable. Au secours ! Elle est où la sortie ?…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.