En ce début d’année, les bonnes nouvelles semblent tomber comme à Gravelotte. Hausse des prix des semi-conducteurs, hausse prévisible des budgets informatiques des entreprises en 2002, hausse de l’indice d’activité des directeurs d’achat du secteur des services aux États-Unis, hausse de la vente de mobiles en France à Noël par rapport aux prévisions initiales, hausse du commerce électronique B to C, hausse des valeurs TMT des deux côtés de l’Atlantique et, bien sûr, passage en douceur à l’euro…
Un échauffement, avant le véritable redémarrage de l’économie mondiale au deuxième semestre ? Si les consommateurs demeurent confiants, les entreprises ne relâchent pas leur vigilance. Comme si, après avoir eu un peu de mal à croire au ralentissement économique mondial, elles peinaient maintenant à envisager un prochain rebond. Jean-Marie Messier, président de Vivendi Universal, interrogé sur la croissance aux États-Unis, table sur une fourchette de 0 à 1 %. Une prévision qui rejoint celle du FMI et sur laquelle s’accordent nombre de grands patrons français ayant des activités aux États-Unis. Autant dire que l’optimisme reste mesuré. Les dirigeants gèrent donc au plus près.
On revend tout à l’exception du core business : activités, filiales, participations financières. Alors que les taux d’intérêts n’ont jamais été si bas, on fait appel à l’ingéniosité des banques d’affaires pour se désendetter : rachats d’obligations convertibles et augmentations de capital à prix cassés sont à la mode. Chaque emploi est examiné à la loupe de la productivité. Cette gestion rigoureuse se retrouve dans les chiffres du chômage qui se dégradent encore aux États-Unis, en Allemagne et en France. Entre la relative sérénité des consommateurs et la prudence des patrons, l’alternance de bonnes et de mauvaises nouvelles devrait se poursuivre, faisant de 2002 une année de consolidation plus que de véritable reprise.
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