Le scénario de ce jeu de baston à la troisième personne est on ne peut plus dans l’air du temps, avec son fond de conspiration : un virus mutant frappe New-York et extermine en masse les civils. Ceux qui ne finissent pas dans une housse noire sont transformés en créatures démoniaques et anthropophages semant le chaos dans les rues de la métropole nord-américaine. Rapidement, l’armée boucle la ville et la place en état de siège, tirant à vue sur tout ce qui ne montre pas patte blanche… On a déjà vu plus serein comme contexte !
Vous êtes mort lorsque le jeu démarre, enfin considéré comme tel : Alex Mercer fait partie des victimes de la pandémie et se réveille sous les coups de scalpel des médecins chargés de l’autopsier. Le virus n’a pas tué Alex mais a modifié profondément son organisme, lui conférant des pouvoirs surhumains au prix de sa mémoire. Alex est complètement amnésique, mais il ne lui faut pas longtemps pour réaliser que quelque chose cloche, à commencer par les tentacules obscurs qui s’échappent de son corps. Entre Spawn et Venom, il n’est pas vraiment au sommet de son charme, surtout que son régime alimentaire a légèrement changé… Rien de meilleur qu’un militaire bien nourri en guise de snack lorsqu’il a un petit coup de fatigue ! Les monstres, après tout, se nourrissent de chair fraîche.
Super anti-héros ?
Prototype partage des racines avec Hulk : Ultimate Destruction, développé lui aussi par le studio canadien Radical Entertainment. L’accent est mis sur la liberté de déplacement du personnage : la ville de New-York, magnifiquement modélisée avec ses centaines de gratte-ciels, est un terrain de jeu de choix pour un héros capable d’escalader n’importe quelle surface. Alex peut aussi planer sur des centaines de mètres, sauter à des hauteurs vertigineuses ou utiliser des éléments de décor pour se propulser encore plus loin.
La prise en main s’avère excellente, limpide malgré le très grand nombre de mouvements possibles. Plus on joue, plus on acquiert de l’assurance dans les déplacements, enchaînant sauts et prouesses avec aisance. Même chose concernant le système de combat, lui aussi complexe car mélangeant corps à corps et usage d’armes à distance. Sachez enfin qu’il est possible de prendre le contrôle de quelques véhicules militaires, comme dans un GTA mais en plus… agressif. Char ou hélico, faites vos courses !
« Proto pour être vrai »
Prototype est incroyablement bien réalisé, avec des décors extrêmement denses et des dizaines de véhicules ou personnages animés sans aucun ralentissement. Le plus blasé des gamers n’en croira pas ses yeux lors des premières minutes de jeu : Radical dispose d’un moteur 3D aux performances irréelles, écrasant sans remord les autres titres se déroulant en monde ouvert tels GTA IV et Crackdown.
Prototype est surtout une ode à la destruction massive, proposant un univers où il est possible de tout casser, arracher, incinérer, déchiqueter, projeter ou… manger ! A noter que ce titre ne sortira pas sur Wii, étant bien trop gourmand techniquement pour être converti sur ce support. Dommage, ça aurait pu être un grand moment à la Wiimote !
Découpé en missions, ce jeu semble bien plus fin qu’il ne le laisse supposer en proposant des phases d’infiltration, des challenges divers et un système d’évolution du héros permettant d’acquérir des pouvoirs de plus en plus puissants. Ca a l’air en tout cas dense et varié : l’écueil de la lassitude semble évité puisque la perfection plastique n’est pas le seul argument de vente. C’est tellement bon que ça sera forcément trop court, ce qui nous fait poser des questions quant à la durée de vie de ce jeu ne disposant pas de mode multijoueur. Réponse dans quelques semaines…
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