Trois ans après avoir lancé ProtonMail, un webmail sécurisé, les ingénieurs de Proton Technologies AG ajoutent une nouvelle corde à leur arc avec le lancement de ProtonVPN. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un service permettant de se connecter à Internet par un tunnel VPN chiffré. Jusqu’ici, rien de bien original. Pour se différencier des dizaines d’autres services du même genre, ProtonVPN mise avant tout sur une sécurité optimale. Ainsi, le service est basé sur les protocoles OpenVPN et IKEv2 et utilise des algorithmes de chiffrement béton : AES-256 pour les données, RSA 2048 bit pour l’échange de clés et HMAC avec SHA-256 pour l’authentification. Il implémente aussi une confidentialité persistante (Perfect Forward Privacy). Ainsi, même si un attaquant arrive à mettre la main un jour sur une clé privée d’un utilisateur, elle ne lui permettra pas de déchiffrer les communications passées.
Intégration native avec le réseau Tor
Mais ce n’est pas tout. Proton Technologies a également créé une infrastructure de routage spécifique baptisée « Secure Core », qui permettrait de lutter contre la surveillance du réseau. L’idée sous-jacente ressemble un peu à celle de Tor : le trafic de l’utilisateur passe d’abord par une succession de serveurs situés dans plusieurs pays avant d’arriver sur l’Internet. Ainsi, un attaquant capable de « surveiller la trafic réseau d’un nœud sortant ne pourra pas découvrir la véritable adresse IP de l’utilisateur de ProtonVPN », peut-on lire sur le site web du service. Les serveurs du Secure Core sont situés dans des pays réputés pour avoir de bonnes lois en matière de protection des données personnelles, à savoir la Suisse, la Suède et l’Islande. Enfin, ProtonVPN s’intègre de façon native avec le réseau Tor. Ainsi, l’utilisateur peut faire router la totalité de son trafic sortant par ce réseau d’anonymisation, ce qui permet de brouiller encore davantage les pistes.
ProtonVPN est disponible sous quatre formes : Free, Basic, Plus et Visionnary. La version Free est totalement gratuite, mais malheureusement victime de son succès et disponible pour l’instant qu’au travers d’une liste d’attente. La version Basic coûte 4 euros par mois et permet d’utilisateur deux terminaux. Seules les versions Plus (8 euros/mois) et Visionnary (24 euros /mois) donnent accès aux fonctionnalités avancées comme le Secure Core ou l’intégration avec le réseau Tor.
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