Passer au contenu

Proton Mail dévoile Scribe, l’IA qui écrit vos mails sans violer votre vie privée

Proton Mail lance Scribe, une IA générative qui rédige vos mails à votre place. Fidèle à ses habitudes, Proton a développé cet assistant d’écriture en cherchant à protéger la vie privée de sa clientèle. Pour ça, Proton s’appuie sur un traitement en local.

Proton vient d’annoncer le lancement de Scribe, un assistant d’écriture animé par l’intelligence artificielle générative. Directement intégrée à Proton Mail, l’IA est taillée pour aider les utilisateurs à rédiger des mails. Plutôt que de vous casser la tête à écrire un courriel, vous pouvez simplement demander au robot de le faire à votre place en résumant vos besoins en une requête.

Sans surprise, Proton vous permet aussi de vous servir de Scribe comme d’un correcteur orthographique. Après avoir rédigé le mail, vous pouvez lui demander de « relire le contenu et corriger l’orthographe et la grammaire ». En miroir de solutions comme Writier ou Écriture Magique de Canva, Scribe bénéficie d’une fine compréhension de la langue. De cette manière, le modèle linguistique peut modifier le ton d’un message sur demande.

Proton Scribe et le respect de la vie privée

Comme toujours, Proton tire son épingle du jeu par son approche respectueuse de la vie privée de sa clientèle. Pour éviter les fuites de données, Proton se sert d’une IA gérée localement. Les requêtes ne sont pas traitées par le biais de serveurs à distance, ce qui réduit les risques en matière de confidentialité. Notez que Proton laisse aussi la possibilité de traiter les requêtes par le biais de ses serveurs privés.

C’est en partie la même approche choisie par Apple. Au sein d’iOS 18, la plupart des demandes adressées à Apple Intelligence sont traitées par des modèles d’IA exclusivement en local. L’iPhone ne propose de convoquer ChatGPT qu’en cas de requête trop complexe.

En s’appuyant sur un traitement exclusivement local, Proton explique vouloir répondre aux « préoccupations majeures en matière de sécurité et de respect de la vie privée » formulées par ses utilisateurs. La société suisse révèle que 79 % des utilisateurs professionnels de Proton ne souhaitent pas que leurs informations servent à entraîner un modèle de langage. Néanmoins, 75 % des usagers se disent désireux d’exploiter les possibilités offertes par l’IA. C’est pourquoi Proton a développé Scribe autour du respect des données.

En effet, l’IA derrière Scribe n’est pas formée à l’aide des informations issues de votre boîte de réception. L’assistant d’écriture s’appuie par ailleurs sur des modèles d’IA open source. De plus, le code de Scribe est également open source. Comme le souligne Proton, Scribe a été « construit, exploité et géré » par ses soins, sans la moindre intervention d’un tiers. De facto, « aucune donnée n’est partagée avec des tiers, et il n’y a pas de ” partenariat ” avec des entreprises extérieures comme OpenAI ».

« Plutôt que de laisser les utilisateurs rentrer des informations personnelles dans des outils d’IA tiers qui ont souvent des pratiques de confidentialité épouvantables, il était préférable de créer des outils d’IA axés sur la confidentialité directement dans Proton Mail », déclare Andy Yen, fondateur et PDG de Proton, dans le communiqué.

Un assistant gratuit

Soucieux de laisser le choix à sa clientèle, Proton permet de désactiver complètement Scribe. L’IA ne s’imposera donc pas systématiquement dès que vous ouvrez Proton Mail. Les utilisateurs Proton Visionary et Lifetime obtiennent un accès gratuit à l’assistant. De leur côté, les clients de l’offre Proton Mail Business devront s’acquitter de la somme de 2,99 € par utilisateur et par mois.

Ces derniers mois, Proton a dégainé une foule de nouveautés pour attirer de nouveaux clients. La firme helvétique a notamment levé le voile sur Pass Monitor, une suite d’outils destinés à parcourir le dark web à la recherche d’informations compromises, et le gestionnaire de mots de passe Proton Pass.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Florian Bayard
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *