Le procédé d’IBM, baptisé CPRM (Content Protection for Recordable Media) et soutenu par le consortium 4C (IBM, Intel, Matsushita et Toshiba), consistait à doter les périphériques de stockage (lecteurs Zip, mémoires Flash, etc.) d’un numéro d’identification unique au moment de leur production.Dans le schéma inventé par IBM, ce numéro d’identification faisait office de clef de cryptage pour les documents téléchargés sur le Web. Conséquence : seul le périphérique sur lequel était téléchargé un document pouvait lire celui-ci. Ainsi, toute copie de documents vers d’autres supports de stockage était impossible. La proposition d’IBM avait soulevé un tollé auprès de plusieurs associations américaines de défense des internautes, qui jugeaient le système beaucoup trop restrictif. Ainsi, l’Electronic Frontier Foundation appelait à un boycott des matériels compatibles avec le CPRM.
Vers une mouture moins restrictive
Cependant, l’abandon provisoire du CPRM a semé une certaine confusion lors de la dernière rencontre des membres du comité T.13 au Texas, la semaine dernière. Dès le lendemain de l’annonce d’IBM, le CPRM semblait renaître de ses cendres sous le nom de Phoenix, une système anticopie similiaire au CPRM, mais désactivable par les utilisateurs. Cette proposition a été rejetée sous le motif qu’elle était trop libertaire. En effet, un système anticopie ne peut être efficace que si les utilisateurs finaux en contrôlent le fonctionnement.Finalement, le T.13 a décidé de reporter sa décision à une prochaine rencontre, le 24 avril prochain. Entre-temps, le consortium 4C devrait plancher sur une nouvelle mouture du CPRM moins restrictive pour les utilisateurs de périphériques de stockage, mais efficace contre la copie illicite de documents. Un équilibre qui sannonce difficile à trouver…
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