Entre janvier et août 2002, Proservia est passée de cent soixante-cinq personnes à cent quatre-vingt-dix. Mais, pour l’an prochain, son président, Thierry Congard, l’admet : la SSII manque de visibilité. “Comme tout le monde, nous avons souffert au premier trimestre.” Et s’il table sur une croissance moins importante que celle de 2002, Thierry Congard peut au moins avancer le chiffre d’une trentaine de recrutements à venir.Spécialisée dans les projets de la production informatique, Proservia embauche des détenteurs de bac professionnel ?” en matière de maintenance réseaux, par exemple ?”, des bacs + 2 (BTS ou DUT informatique) pour des missions liées aux réseaux locaux, et des ingénieurs en administration de bases de données. La société est très présente sur des missions d’infogérance ?” elle a remporté en début d’année un contrat portant sur l’ensemble de 2002.Sa politique de ressources humaines s’est bâtie sur une formule mise en place en 1999 : le plan de carrière prédéfini (PCP). “Nous voulons garantir l’évolution technique et fonctionnelle de nos collaborateurs, assure Thierry Congard. Le PCP n’est rien d’autre qu’un contrat de travail, dans lequel sont stipulées les formations que suivra le collaborateur ?” types et modules. Comme cela, il n’y a pas de surprises. Les choses sont claires.” Une manière de rendre effectif ce que la plupart des SSII vendent aux candidats au moment de l’embauche, sans toujours y donner suite…
Les certifications conditionnent les augmentations
Le dispositif de Proservia concerne tout le monde ?” techniciens, ingénieurs et personnel administratif. En contrepartie, les nouveaux venus sont liés pour trois ans à la SSII. Une clause de dédit formation est, de toute façon, prévue dans le contrat. Le PCP a ainsi, pour la société, l’avantage de fixer les collaborateurs et de permettre de mieux maîtriser le turnover. Celui-ci serait passé à 6 % en 2001.Dans les faits, cette politique prévoit notamment le passage de certifications professionnelles ?” celles de Microsoft, Novell, Lotus, Oracle, Unix. Et leur obtention conditionne les augmentations salariales. Le PCP devient alors également un moyen d’obliger les salariés à s’investir.Cette formule correspond à une dizaine de jours de formation par an. Selon le président de Proservia, la part de la formation s’élèverait alors à 7 % de la masse salariale (quand le minimum requis est de 1,5 %). “Le jour où ils quittent Proservia, affirme Thierry Congard, je veux que mes collaborateurs aient le sentiment que la société s’est occupée de leur carrière.”
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