Nous nous sommes tous faits des promesses de Gascon. À peine Internet venu au monde, nous le voyions accessible à tous, partout, dans n’importe quelles conditions et capable de nous délivrer des informations de plus en plus gourmandes en ressources. Regarder Star Trek sur sa montre dans le TGV au prix de la location d’une bonne vieille vidéo d’aujourd’hui… Tout cela existera. Un jour. Mais, entre l’écriture de protocoles et leur mise en production sur des réseaux existants avec des terminaux adéquats, il y a un pas que nous avons franchi un peu trop rapidement.La raison principale de ce phénomène d’hallucination collective est l’ouverture du marché des télécoms. Pour survivre face à la pléthore d’opérateurs, il a fallu faire de la surenchère. Pour exister, les nouveaux entrants ont dû être inventifs. Ils l’ont trop été. Les anciens leur ont répondu sur le même ton, histoire de se faire entendre dans la cacophonie ambiante.En ce sens, la réaction des opérateurs quant au lancement du GPRS est de bon augure pour les utilisateurs. Avoir commencé par cela et avoir évité le lancement en fanfare d’un service imparfait ne peut être que porté au crédit de SFR.Il semble donc que tout le monde redescend sur terre. Nous avons vérifié que le GPRS fonctionnait (on peut passer, pour l’instant, sur les coupures intempestives de la connexion, car après tout, même à grande échelle, il ne s’agit que d’une expérimentation).Mais attention, vu son prix, il ne sera réservé, dans un premier temps, qu’aux plus riches des entreprises, déjà, et aux particuliers appartenant aux catégories socioprofessionnelles supérieures. La révolution numérique n’est pas aussi rapide qu’on le voudrait, mais il n’y a rien là qui doive réellement nous surprendre.
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