Un site national de commerce électronique sera lancé avant la fin de l’année, avait annoncé publiquement Michel-Edouard Leclerc. “Nous allons faire très fort, [car] il est stupide de décliner une offre classique sur la Toile.” Une promesse et un jugement formulés en février 2000, que l’animateur des centres Leclerc n’a pas suivis.Mis à part un portail regroupant les trois sites ouverts en 1999 (jouets, bijoux, voyages), rien de nouveau. Il est vrai que depuis l’annonce, l’enthousiasme internet s’est refroidi. Les poids lourds de la grande distribution alimentaire partis en tête – comme Carrefour, Cora ou Rallye – ont revu à la baisse leurs ambitions.Michel-Edouard Leclerc, lui, a ” oublié ” son projet. En octobre dernier, dans La Tribune, il déclarait qu’il se lancerait quand il y aura une croissance significative du marché de la vente sur internet “[qui] ne représente que 0,1 % du commerce de détail “. Il croit, “comme Serge Weinberg, le président de PPR, qu’internet” cannibalisera “notre clientèle beaucoup moins vite qu’on ne le dit “. On est loin de la vision de février 2000 où le même homme faisait part d’“une vision stratégique très différente de celle des nouveaux gourous de la net économie et de nos concurrents “. Cette attente met en lumière une stratégie plutôt brouillonne sur internet. Dans les centres distributeurs, on s’impatiente. Des membres du réseau partent, en ordre dispersé, conquérir le net. Nice, Mazamet ou Ville la Grand ont, de leur côté, ouvert leur site promotionnel. Cannes pratique déjà la vente électronique. D’autres centres devraient suivre.
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