Epson fait son entrée sur le marché des vidéoprojecteurs 3D avec le EH-TW6000. Un petit monstre de 6 kilos offrant une excellente qualité d’image en 2D et une prestation de haute volée en 3D, selon le constructeur, qui met l’accent sur sa technologie de rafraîchissement à 240 Hz en 2D et 480 Hz en 3D.
L’intérêt ? Les lunettes actives alternent plus rapidement les images projetées pour l’œil droit et celles pour l’œil gauche, corrigeant en principe l’un des principaux défauts de la 3D : la perte de luminosité due à cette alternance. Car entre les images « gauche » et « droite » il y a un laps de temps (1/120 s sur un appareil 120 Hz) durant lequel l’image est noire.
Augmenter la vitesse de rafraîchissement à 480 Hz (1/480 s) revient à diminuer ce volet noir et donc la perte de luminosité ; il serait ici question de réduire de 70 % cette perte par rapport à un vidéoprojecteur 3D 120 Hz classique. Voila qui est très prometteur.
Et au-delà du gain de luminosité, l’œil n’a plus autant d’efforts à faire pour construire une image 3D grâce à ce balayage plus rapide, et donc se fatigue moins. Gageons que la qualité de l’image 2D profitera également du mode 240 Hz.
Une déclinaison en version 3D sans fil
Epson annonce décliner ce vidéoprojecteur en une version sans fil, le EH-TW6000W, W pour la technologie Wireless HD (WiHD) qui est utilisée : un boîtier transmet le signal vidéo de la source (une platine Blu-ray, console ou autre) au vidéoprojecteur par la voie des airs en Full HD, en 2D comme en 3D.
Le hic, selon nous, c’est que ce boîtier de transmission sans fil ne dispose que d’une seule entrée HDMI. Il faudra ainsi jouer avec les câbles si vous avez prévu d’exploiter cette transmission sans fil avec différentes sources. A 300 euros le boîtier, on serait en droit d’en attendre une connectique plus complète.
Les caractéristiques techniques
Les EH-TW6000 et EH-TW6000W affichent de bonnes caractéristiques techniques, avec un taux de contraste annoncé à 40 000:1 et une luminosité de 2 200 lumens. Le zoom x1.6, ainsi que le décalage de l’objectif (Lens Shift) et le réglage du trapèze automatique et manuel (+/- 30 %) permettent d’ajuster au mieux l’image en fonction de l’emplacement de l’appareil.
La connectique de rigueur est là (2 HDMI, composite, composante, VGA, USB, etc.), mais on note l’absence d’une sortie audio au format d’une prise casque. Il faut soit s’en remettre à un Home Cinema branché à la source, soit aux 2 hauts-parleurs de 10 W présents sur le vidéoprojecteur.
Enfin, Epson indique que ces appareils sont certifiés ISF. Les utilisateurs avertis devraient donc pouvoir mettre les mains dans le cambouis en intervenant sur des réglages d’image pointus.
Les EH-TW6000 et EH-TW6000W sont d’ores et déjà disponibles à 1 494 et 1 794 euros, paire de lunettes 3D incluse.
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