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Proies faciles mais verrouillées

Si les capitalisations fondent, les ” opéables ” ne sont pas pour autant légion. Réglementation oblige.

Sur le papier, tout est possible. Certes, en raison de la déconfiture des capitalisations boursières, on pourrait penser qu’il y a moyen de rafler la mise. Le hic, c’est que les prédateurs ?” crise économique et boursière oblige ?” se font de plus en plus rares.Les grandes banques françaises restent dans l’expec- tative, car elles commencent seulement à faire l’inventaire de leurs “créances douteuses”. Côté cibles potentielles, le paysage bousier est également figé. Chaque compartiment de la cote est en effet encadré par une réglementation des plus vétilleuses.Rappelons simplement les règles en vigueur à la Bourse de Paris :– le Second Marché est par définition dédié aux entreprises dont la structure du capital est familiale. Pour être cotées, il leur suffit de diffuser seulement 10 % de leur capital aux mains du public. La seule contrainte comptable qui leur est imposée est de publier des comptes consolidés sur deux ans ;– le Nouveau Marché est dédié depuis son origine aux valeurs de croissance, la sphère des TMT notamment. Pour y accéder, l’entreprise candidate doit ouvrir 20 % de son capital au public (au moins 100 000 titres pour un montant minimum de 5 millions d’euros) ;– le Premier Marché est, lui, dédié aux grandes entreprises françaises et étrangères dont la capitalisation boursière avoisine le milliard d’euros. Mais pour y être inscrit, il suffit à l’entreprise d’introduire seulement 25 % de son capital ou d’avantage si un minimum de 600 000 titres sont diffusés dans le public. Mais la COB (Commission des opérations de Bourse) exige des comptes annuels sur trois ans assortis d’une certification par les commissaires aux comptes.Bref, 10 %, 20 % ou même 25 % du capital d’une entreprise dans les mains du public, cela est faible. Dans les pays anglo-saxons, où la dévolution du pouvoir n’est pas liée à la notion de patrimoine, le pourcentage du flottant est beaucoup plus important. Le pouvoir des actionnaires et des fonds de pension aussi. Exemple à suivre ?

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JPS