Pour envahir l’Europe des applications d’entreprise, Microsoft va s’appuyer sur les Vikings. C’est du moins ce que rapporte le Financial Times, qui explique que la compagnie américaine pourrait bientôt annoncer l’acquisition de Navision, un éditeur danois de PGI bien implanté de ce côté de l’Atlantique.Au sein de Microsoft comme à Navision, on ne confirme ni ne dément l’information. L’éditeur danois a toutefois demandé à la Bourse de Copenhague d’interrompre sa cotation, expliquant qu’il “considère une possible transaction stratégique”.Pour Matt Rosoff, analyste du cabinet spécialisé Directions on Microsoft, Navision aurait tout à fait sa place dans les nouvelles ambitions de Microsoft. Surtout au vu de l’acquisition, en décembre 2000, de Great Plains, un éditeur américain de PGI qui, à l’instar de Navision, cible avant tout les PME. “Le concept de Navision ressemble beaucoup à celui de Great Plains : un produit de base que le réseau de distribution peut ensuite configurer. Comme Great Plains n’a pas de présence européenne, ces deux éditeurs sont extrêmement complémentaires.”Selon Philippe Nieuwbourg, directeur associé du cabinet d’analyse et de conseil Marcom Generation, pour réussir sur ce marché, Microsoft devra relever quelques défis, parmi lesquels : “la localisation des produits beaucoup plus longue, complexe et coûteuse, dans le domaine des applications, que dans l’infrastructure” et “la crainte des entreprises, qui apprécieront diversement de confier, en plus de leur infrastructure technique, l’ensemble de leurs applications au même fournisseur”.Et de souligner que ” les concurrents de Microsoft sur ce marché sont également européens. Ce sont Adonix, Generix, Sage, et, dans une moindre mesure, les grands ERP “. Sage, qui détient près de 80 % du marché, ne court pas trop de risques à voir débarquer Microsoft.Pour les acteurs locaux, la situation pourrait, à terme, devenir plus délicate et les obliger, si l’aquisition se confirme, à proposer “des solutions verticales, incluant des spécificités fiscales et comptables sectorielles fortes”, explique-t-il.Pour Matt Rosoff, l’objectif de Microsoft dans ce domaine est ” d’abord de se servir de ces produits pour vendre plus de SQL Server, de Windows, d’Exchange. Le logiciel de CRM que Great Plains vient de lancer ne fonctionne ainsi qu’avec Exchange. “Matt Rosoff imagine pourtant mal Microsoft se contenter longtemps dune place de second couteau sur le marché des PGI.
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