Back-to-school. En 1999, les bons résultats d’Apple étaient en partie dus à ses fortes ventes en milieu scolaire. En annonçant des résultats inférieurs de 30 % aux prévisions, la firme de Steve Jobs a clairement indiqué qu’elle n’avait pas renouvelé ses bonnes opérations de l’an passé. Et le cours de la société a chuté sur le Nasdaq de 52 %, passant de 53,5 à 25,75 dollars. Un record catastrophique qui a entraîné le marché américain des nouvelles technologies (-3 %) et de nombreux titres : vendredi 30 septembre, Dell a perdu 8 %, Gateway 13 %, Hewlett Packard 6 %. Et, parallèlement, les profit warnings se succédaient avec Net Perceptions (-62 %) et Verilink (-30 %). Pourtant, ces fortes chutes n’ont rien de bien extraordinaire. Ce trimestre a connu 64 % de pré-annonces de résultats négatives selon First Call, contre 62 % l’année dernière. De même, l’annonce d’Apple est moins lourde de conséquences qu’en janvier 1997. À l’époque, le constructeur annonçait des ventes de Noël catastrophiques, des pertes pour le quatrième trimestre 1996 les plus importantes de l’histoire de la société, de nouveaux licenciements et un avenir incertain. Le titre avait plongé de 18 %. La différence est que l’on attendait de bons résultats cette année de la part alors que la firme recherchait la ” profitabilité ” il y a trois ans.
Si certains avancent que ces chutes vertigineuses ne sont qu’un retour à la raison (la valorisation d’Intel atteignait deux fois les standards du secteur), d’autres y voient déjà une récession de la nouvelle économie. À l’instar de BusinessWeek qui titre sa dernière livraison : “The Next Downturn”.Pour l’hebdomadaire, la chute des ventes de matériel informatique traduit le ralentissement global de l’activité high-tech qui entraînera, notamment, une chute de la publicité en ligne.
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