Passer au contenu

Profit warning et mauvais compromis

De nouveaux profit warning pour les éditeurs ont fait plonger l’ensemble des marchés. Le NM et l’IT CAC 50 cèdent plus de 7 points. Au milieu de la tourmente, le secteur télécoms ne parvient pas à se sortir de l’imbroglio UMTS.

A l’approche des résultats définitifs du premier trimestre 2001, les marchés connaissent un regain de tension. Le CAC 40 perd près de 4 %, et l’IT CAC 50 plus de 7 points.C’est outre-Atlantique que le feu a été mis aux poudres. En effet, quatre éditeurs américains ?” Ariba, i2, Inktomi et Broadvision ?” ont connu unechute spectaculaire (jusqu’à 30 %) à l’ouverture de Wall Street, pour avoir révisé à la baisse leur chiffre d’affaires sur le premier trimestre. Le Nasdaq perdait 5 % à la mi-journée.Annoncés avant l’ouverture de Wall Street, ces profit warning ont durement touché les valeurs technologiques sur les marchés parisiens. Le Nouveau Marché recule de 7,57 % et les valeurs les plus fragiles plongent : Integra à -18,48 %, Fi System à -14,39 %, ou encore Consors à -10 %.Le secteur des télécoms est à nouveau victime d’une forte dévaluation. Le choix d’Orange concernant ses fournisseurs pour le développement des réseaux UMTS français, anglais et allemand a mis lui aussi le feu aux poudres.Bien qu’ayant décroché le plus gros des trois contrats attribués par Orange, Nokia chute lourdement de 9,84 %, à Paris. Ses concurrents, à qui reviennent les deux contrats restants, ne sont pas logés à meilleure enseigne : Ericsson abandonne 8,94 % et Alcatel 9,36 %.En ayant négocié avec les équipementiers un crédit fournisseur recouvrant davantage que le total des contrats signés, la filiale téléphonie mobile de France Télécom aurait dû s’en tirer à meilleur compte. Pourtant, Orange perdait 3,04 % et sa maison mère 5,19 %. Le fait est que la nouvelle n’a rassuré personne : les opérateurs n’ont plus l’argent pour payer les infrastructures UMTS, et les équipementiers sont obligés de leur faire crédit. Ce qui aurait dû être une bonne nouvelle pour tout le monde est perçu comme un mauvais compromis entre deux perdants.Alcatel, face à la chute du cours, s’est résolu à annoncer la suppression de 1000 emplois sur les sites de production américains. Insuffisant pour rassurer sur les perspectives de l’équipementier. Plus modestement, il aura suffi à Wavecom, fournisseur déquipements GSM, de décrocher un important contrat en Corée pour voir son titre progresser de 9,59 %. Comme quoi, les petites valeurs savent aussi se défendre dans la tourmente.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


David Prud'homme