Les spécialistes français du marketing direct enragent. Ils venaient à peine de publier, au début du mois, leur Code de déontologie censé définir les bonnes pratiques de l’e-mail marketing lorsque quelques jours plus tard, les instances européennes ont adopté une directive plus contraignante. La pierre d’achoppement entre professionnels et législateurs se situe au niveau des méthodes de collecte directe de données.
Contre l’envoi intempestif de courrier électronique
Dans le modèle “opt in”, qui devrait faire loi, l’envoi d’un message électronique dans la boîte aux lettres d’un internaute présuppose son accord exprès. L’utilisateur est moteur et définit son profil. Le modèle “opt out” permet, lui, de récupérer des informations de manière moins formelle. Il est préconisé par le Syndicat national de la communication directe (SNCD). Ce dernier dénonce ces nouvelles contraintes, qui pénalisent un secteur déjà durement éprouvé. Il critique également la dérogation accordée aux entreprises et qui les autorise à envoyer des messages de prospection à leurs clients sans requérir leur accord au préalable. “Cette disposition avantage les grandes sociétés, dotées d’un important fichier clients“, explique Alain Gosset, vice-président du syndicat.Malgré ces récriminations, le SNCD entend aussi lutter contre l’envoi intempestif de messages électroniques. Il prône ainsi la transparence et la loyauté. L’usager doit être clairement informé des intentions de lexpéditeur, et il doit pouvoir aisément faire respecter ses droits.
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